Le Nigeria dispose de ressources minérales évaluées à 700 milliards de dollars, mais la contribution du secteur minier reste inférieure à 1 %. Des efforts sont donc en cours du côté du gouvernement pour mettre en place les conditions favorables à l’investissement minier dans le pays.
Le groupe Nigeria Backbone Infrastructure Limited (NBIL) prévoit de consacrer 4 milliards de dollars au secteur minier nigérian dans les années à venir. C’est l’annonce faite la semaine écoulée par son directeur général Henry Owonka qui précise que ce financement sera utilisé pour l’exploration et la collecte de données. Selon les détails relayés par plusieurs médias locaux, NBIL veut investir 172 milliards de dollars sur 22 ans dans différents secteurs, allant de l’énergie à l’agriculture en passant par les transports. Concernant la mobilisation des fonds, la société nigériane veut développer des coentreprises impliquant non seulement des investisseurs nationaux et internationaux, mais aussi le gouvernement. Si les contours de cette mobilisation de fonds ne sont pas clairement définis, l’annonce vient appuyer les efforts consentis depuis quelques mois par l’administration Tinubu pour développer le secteur minier.
Alors que le Nigeria déclare héberger 44 différents minéraux, dont certains essentiels à la transition énergétique comme le lithium et le nickel, les données d’exploration sont encore insuffisantes et le gouvernement s’efforce donc d’améliorer la collecte de données géologiques. « Les données sont un facteur crucial pour les investissements étrangers. Nous nous efforçons d’augmenter de manière significative le financement de l’exploration afin de générer les données nécessaires qui attireront les principaux acteurs internationaux et positionneront le Nigeria comme une destination minière mondiale », explique Dele Alake (photo), ministre des Minéraux solides. Pour rappel, les ressources minérales du Nigeria sont évaluées à 700 milliards de dollars et leur exploitation peut véritablement transformer le secteur minier, dont la contribution au PIB reste inférieure à 1 %. Cela contribuerait à réduire la dépendance du pays au pétrole, son principal produit d’exportation.
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