Depuis décembre 2022, le Rwanda bénéficie d’un accord mixte ICP/FRD du FMI, complété par un financement via la Facilité de crédit de confirmation. Le Fonds a salué les progrès réalisés dans le cadre de ces programmes, lors d’une mission d’évaluation.
Le Rwanda bénéficiera de 184,9 millions de dollars du Fonds monétaire international (FMI) à la suite d’une revue des programmes économiques en cours, selon un communiqué publié le mardi 22 octobre. Ce financement comprend 95,9 millions de dollars au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) et 89 millions de dollars au titre de la Facilité de crédit de confirmation (FCC). Approuvés en décembre 2022, l’Instrument de coordination des politiques (ICP) et le programme FRD, totalisant environ 319 millions de dollars, visent à renforcer la stabilité économique et la résilience climatique en améliorant la transparence et la gestion des ressources budgétaires liées à la lutte contre le changement climatique.
Le programme FCC de 262 millions de dollars, quant à lui, a pour but d’aider le pays à atténuer les pressions sur sa balance des paiements dues aux chocs climatiques. Le FMI a souligné que les performances économiques du Rwanda jusqu’à fin juin 2024 étaient conformes aux objectifs fixés dans le cadre des programmes économiques en cours. « Tous les objectifs quantitatifs ont été atteints et les réformes visant à améliorer la transparence des investissements publics et à renforcer le fonctionnement du marché des changes progressent bien.
L’engagement des autorités à mettre en œuvre des réformes liées au climat dans le cadre de l’accord RSF [FRD, Ndlr] est resté fort », précise le communiqué. La croissance économique du Rwanda reste robuste, avec un PIB prévu en hausse de 8,3 % pour 2024, soutenu par les secteurs des services, de la construction et de l’agriculture, malgré un contexte international difficile. Cependant, les vulnérabilités budgétaires et externes demeurent élevées. Pour Ruben Atoyan, chef de mission du FMI, « les chocs récurrents des dernières années ont exacerbé les déséquilibres internes et externes, rendant plus difficile pour les autorités de reconstituer les marges de manœuvre budgétaires ».
Dans ce sens, l’institution de Bretton Woods a souligné la nécessité pour le Rwanda de procéder à un assainissement budgétaire rigoureux, d’améliorer la mobilisation des recettes intérieures, de poursuivre une politique monétaire fondée sur des données probantes et d’ajuster le taux de change. Des mesures qui permettront de réduire les vulnérabilités, contenir l’inflation et assurer la viabilité de la dette, a-t-elle ajouté.
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