Au Nigeria, la culture de palmier à huile est la plus importante en Afrique. Alors que l’activité de transformation principale reste la production d’huile de palme, les autorités cherchent à attirer de nouveaux investissements pour diversifier et renforcer la chaîne de valeur de la filière.
L’Association nationale des producteurs de palmiers à huile du Nigeria (NPPAN) prévoit d’attirer 300 millions d’euros (315,5 millions $) d’investissements dans la filière palmier à huile d’ici à 2026, en collaboration avec l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI). C’est ce qu’a révélé Alphonsus Inyang, président de la NPPAN, qui s’est confié à l’Agence de presse du Nigeria (NAN) le samedi 14 décembre.
D’après le responsable, ce projet sera réalisé par des investisseurs d’Allemagne, d’Italie, de France, de Belgique et de Malaisie, principalement dans les États de Cross River et Akwa Ibom. Les investissements sont prévus pour être orientés dans cinq secteurs d’activité, principalement à des fins d’exportation.
Il s’agit notamment de la production de vin de palme, la transformation des troncs de palmiers en matériaux de construction, le renouvellement de vieilles palmeraies, la production d’huile de palme et la production de biogaz à partir des sous-produits des huileries. « L’industrie du vin de palme à elle seule va créer plus de 100 000 nouveaux emplois, tandis que l’industrie du tronc va créer plus de 200 000 emplois dans les deux États », souligne M. Inyang.
Outre les promesses de créations d’emplois, ce projet d’investissement, s’il se réalise, permettra à la filière nigériane de diversifier ses activités de transformation qui se focalisent actuellement sur la production d’huile de palme. Il convient de noter que sur ce dernier segment d’activité, le Nigeria se rapproche déjà de l’autosuffisance.
D’après les dernières prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA), la production d’huile de palme au Nigeria devrait atteindre 1,6 million de tonnes en 2024/2025, soit environ 84 % de la consommation attendue à 1,9 million de tonnes sur cette période. Au Nigeria, les palmeraies couvrent actuellement 3,4 millions d’hectares, d’après l’USDA.
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