Au Kenya, le sous-secteur de l’élevage représente environ 40% du PIB agricole et emploie la moitié de la main-d’œuvre agricole. Le pays, qui souhaite élargir ses débouchés pour l'exportation de viande, explore de nouvelles destinations en Afrique.
Le Conseil des exportateurs de viande et de produits d’élevage du Kenya voudrait faire de la Libye et du Nigeria ses nouvelles destinations d’exportation africaines, selon des propos attribués à Nicholas Ngahu, PDG de l’organisation, par le quotidien local The Star.
Ces choix s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie de diversifications des débouchés, les marchés traditionnels du pays Est-africain étant les Emirats Arabes Unis, Oman, le Koweït, Bahreïn, la République Démocratique du Congo et les Seychelles. D’après M. Ngahu, ils sont principalement motivés par la perspective de prix plus attractifs pour les exportations de viandes sur ces deux marchés.
« Actuellement, le kilogramme de viande sur le marché d’exportation est évalué à 7,60 $. Le prix cible pour les nouveaux marchés se situe entre 10 et 12 $ par kilogramme ». Le Nigeria se positionne par ailleurs comme le principal marché pour la viande en Afrique de l’Ouest et le troisième sur le continent après l’Égypte et l’Afrique du Sud, avec une consommation estimée à plus de 1,6 million de tonnes en 2023 par la FAO.
Toutefois, le pays le plus peuplé d’Afrique n’avait importé que 9000 tonnes de viande cette année, soit moins de 1% de ses besoins, produisant localement le reste. De quoi rendre la compétition sur ce marché rude pour les exportateurs kényans. En ce qui concerne la Libye, les données compilées sur la plateforme Trade Map indiquent que le pays d’Afrique du Nord a importé pour près de 270 millions USD de viandes sur le marché international en 2023.
Quant au Kenya, les données compilées par le bureau national de la statistique (KNBS) indiquent que les exportations de viandes, principalement constituées d’ovins et de caprins, ont baissé de 34% pour s’établir à 35 000 tonnes en 2023.
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