Le Rwanda dépend à hauteur de 90 % des importations pour ses besoins en sucre. Le gouvernement qui souhaite réduire cette dépendance et les factures associées, veut accompagner les investissements dans le secteur pour stimuler la production locale.
Au Rwanda, le gouvernement envisage d’allouer 8 000 hectares de terres agricoles à la culture de canne à sucre. C’est ce que rapporte le média local The New Times le 3 mars, citant Prudence Sebahizi (photo), ministre du Commerce et de l’Industrie.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant à attirer 50 millions $ d’investissements privés dans l’industrie sucrière en vue de développer le secteur, améliorer la capacité de transformation et renforcer la production locale de sucre.
Si des détails supplémentaires n’ont pas été révélés sur ladite stratégie ni sur la forme des investissements prévus, on sait que le gouvernement compte sur un accroissement des surfaces de culture de canne à sucre pour améliorer l’approvisionnement des industriels en matière première. « Les contraintes foncières du Rwanda limitent l’agriculture à grande échelle de la canne à sucre, rendant une autosuffisance totale difficile », explique M. Sebahizi.
D’après le ministère du Commerce et de l’Industrie, la production locale de sucre au Rwanda couvre moins de 12 % des besoins du marché intérieur, obligeant le pays à recourir à des importations massives pour soutenir les industries locales de l’alimentation et des boissons, qui dépendent fortement du sucre comme ingrédient.
Selon la FAO, le pays d’Afrique de l’Est a récolté près de 102 000 tonnes de canne à sucre sur une superficie totale évaluée à 6 500 hectares en 2023, affichant en outre une production de sucre brut estimée à 12 000 tonnes en 2022. La facture associée aux importations de la denrée en 2023 s’est élevée à près de 57,3 millions $ d’après les données compilées sur la plateforme trade map.
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