La croissance économique du Burkina Faso continue d’être affectée par une situation sécuritaire préoccupante et des conditions climatiques défavorables. En 2023, elle a connu une évolution modérée de 3%. Pour 2024, elle s’est accélérée à 5,1%, selon le gouvernement.
L’activité économique du Burkina Faso devrait enregistrer une croissance de 5,6% en 2025, d’après les prévisions gouvernementales. Cette information émane du compte rendu du Conseil des ministres publié le mercredi 19 mars 2025.
Selon le gouvernement, cette estimation repose sur plusieurs facteurs, notamment « une accalmie des tensions géostratégiques au niveau international et dans la sous-région ouest-africaine, un bon ancrage de la Confédération des Etats du Sahel (AES) », ainsi qu’une amélioration de la sécurité et des conditions climatiques.
Concernant l’année précédente, le gouvernement dresse un bilan relativement positif de la situation économique. La croissance est passée de 3% en 2023 à 5,1%, portée par les secteurs primaire et tertiaire. Cependant, le secteur secondaire a reculé de 0,2%, avec de mauvais résultats dans l’extraction d’or, malgré des performances globales favorables.
Pour 2024, l’inflation annuelle est prévue à 4,2%, grâce aux mesures prises par le gouvernement et à la politique monétaire stricte de la BCEAO depuis 2023. Par ailleurs, les recettes publiques devraient augmenter de 15,2% pour atteindre 3105 milliards FCFA (5,12 milliards $), soit 22,7% du PIB, avec un taux de pression fiscale passant de 17,8% en 2023 à 19,2% en 2024.
Ce pays sahélien continue de faire face à une situation sécuritaire préoccupante marquée par des défis liés à l’insécurité, aux attaques terroristes, aux conditions climatiques défavorables, à la volatilité des prix des produits de base, aux coûts d’emprunt élevés et à l’insécurité alimentaire. Une situation qui, selon le FMI, entrave la croissance économique et les conditions de vie. Cependant, une modeste accélération économique a été observée en 2024.
Pour faire face à ces défis, le budget 2025 met l’accent sur le renforcement de la sécurisation territoriale, à laquelle 27,76% du budget est alloué. A cela s’ajoute la poursuite des réformes visant à améliorer la gouvernance, renforcer la résilience économique, sociale et humanitaire.
Pour 2025, la projection de croissance du gouvernement burkinabè dépasse les prévisions du FMI estimées à 4,3%. Avec optimisme, le gouvernement anticipe une croissance de 6,4% en 2026, et 4,7 % en 2027.
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