Senegal agriculture
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Agence Ecofin
Hier Dernière mise à jour le Jeudi 8 Mai 2025 à 07:03

Comme la plupart des pays africains, le Sénégal reste un importateur net de produits alimentaires. Pour renforcer sa souveraineté alimentaire, le gouvernement multiplie les initiatives en faveur du développement agricole, avec le soutien de ses partenaires financiers.

Le Sénégal vient de recevoir un coup de pouce supplémentaire dans le cadre de sa politique de souveraineté alimentaire. Le vendredi 25 avril dernier, Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, a donné le coup d’envoi de la mise en œuvre du Programme de Résilience du Système Alimentaire (PRSA – FSRP) dans le pays.

D’un coût total de 230 millions $ et financé par la Banque mondiale et le FIDA, cette initiative prévue sur une période de 6 ans a été élaborée pour renforcer la résilience des systèmes agricoles en stimulant l’innovation et l’investissement privé, selon le responsable.

Concrètement, les interventions porteront principalement sur l’aménagement de 1 000 hectares de fermes agricoles modernes pour les Coopératives Agricoles Communautaires et la mise en valeur de 4 700 hectares de périmètres irrigués dans la Vallée du Fleuve Sénégal. Il est également prévu la mise en place de mécanismes pour faciliter l’accès au financement dans l’agriculture, l’élevage et la recherche agricole.

« Avec plus de 600 000 bénéficiaires directs, ce programme offre une réponse concrète aux défis du changement climatique, de l’accès à l’eau, de la modernisation agricole et de la souveraineté alimentaire », peut-on lire dans un communiqué publié sur le site du ministère de l’Agriculture.

Plus largement, cette initiative devrait contribuer à soutenir les récents engagements pris par le Sénégal au cours du « Forum Dakar+10 » en faveur de l’intensification de l’irrigation agricole pour réduire sa vulnérabilité face à la sécheresse, même si le chemin est encore long pour y parvenir.

Les dernières estimations formulées par la FAO en 2022 font état de 120 000 hectares de terres équipées pour l’irrigation dans le pays, ce qui représente seulement 3,1 % de la superficie totale cultivée évaluée à près de 4 millions d’hectares.

En attendant un accroissement des investissements dans ce domaine, le secteur agricole sénégalais qui fournit 17,4 % du PIB et emploie environ 22 % de la population active, reste encore largement dépendant de la pluviométrie pour son approvisionnement en eau.

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