Selon les prévisions de l’institution de Bretton Woods, la croissance économique devrait être modérée dans les années à venir, en raison des tendances du marché mondial et des contraintes internes.
La Namibie devrait enregistrer une croissance économique modérée de 3,75% en 2025 et 2026, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI). L’annonce a été faite le mardi 17 juin 2025.
Cette reprise est notamment portée par l’amélioration des conditions climatiques, après plusieurs années de sécheresse. « La fin de la sécheresse jouera un rôle central dans cette relance, en stimulant les secteurs agricole et énergétique, moteurs clés de l’économie nationale », souligne le FMI à l’issue d’une mission technique dans le pays.
Cependant, cette dynamique reste fragile. L’environnement commercial mondial demeure incertain, en particulier en raison des tensions autour des politiques tarifaires américaines. Par ailleurs, la faiblesse persistante du marché du diamant continue de peser sur les recettes du pays.
Très dépendante de ses exportations de ressources naturelles telles que le diamant, l’uranium et autres minéraux, la Namibie reste vulnérable aux fluctuations des prix sur les marchés internationaux. Le changement climatique, lui aussi, accentue cette vulnérabilité en perturbant l’approvisionnement en eau et en affectant la production minière, notamment sur la côte.
Bien que le secteur attractif demeure vulnérable, l’institution bancaire a tenu à souligner les bonnes performances enregistrées par le pays en matière de maîtrise de l’inflation et de consolidation de sa position extérieure. L’inflation devrait diminuer pour se situer en moyenne à 4,1 % en 2025 et autour de 4,5% à moyen terme.
A moyen terme, toutefois, le FMI anticipe un léger ralentissement de la croissance, autour de 3%, en raison de rigidités structurelles persistantes qui freinent le plein potentiel économique.
De leur côté, les autorités namibiennes tablent sur une croissance plus soutenue, estimée à 4,5% en 2025 et à 4,7% en 2026. Cette dynamique serait portée par le secteur minier, l’agriculture, une confiance des consommateurs renforcée par des allègements fiscaux, ainsi que des perspectives favorables dans le tourisme, les transports, la finance et l’énergie.
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