Hier
Dernière mise à jour le Dimanche 31 Août 2025 à 11:55
Pays de la « ceinture du karité », la Côte d’Ivoire figure parmi les principaux fournisseurs mondiaux de la noix aux côtés du Nigeria, du Mali et du Burkina Faso. La campagne 2025/2026 est marquée par l’adoption de nouvelles mesures destinées à renforcer les performances du secteur.
En Côte d’Ivoire, la campagne 2025/2026 de commercialisation du karité s’est ouvert officiellement ce lundi 18 août 2025. L’annonce a été faite le 13 août à Yamoussoukro par Kobénan Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières.
Selon le responsable, « le prix minimum bord champ a été fixé à 250 F CFA/kg pour les amandes bien séchées et bien triées » (0,44 $). Si, pour l’heure, les prévisions de récoltes ne sont pas encore annoncées, certains facteurs laissent entrevoir une amélioration de l’offre cette année.
Il convient de noter que le gouvernement ivoirien a décidé, le 9 janvier 2025, de suspendre à titre conservatoire les exportations de noix de karité sous forme brute en vue d’assurer une meilleure disponibilité sur le marché local pour alimenter les unités de transformation.
Selon les données officielles, la , dont 32% sont transformées localement, alors que pour certains observateurs le potentiel de production pourrait atteindre près de 400 000 tonnes de noix par an.
C’est dans ce contexte que le gouvernement avait décidé, en Conseil des ministres du 23 avril, de confier la régulation de la filière au Conseil du coton et de l’anacarde. Cette démarche vise notamment à optimiser la gestion budgétaire et à apporter des réponses adaptées aux défis rencontrés par la filière en ce qui concerne la commercialisation et la valorisation des productions.
L’enjeu pour les autorités de se focaliser sur la transformation est d’autant plus stratégique que le marché du beurre de karité (principal produit issu de la transformation des amandes de karité) est en plein essor, tiré par la demande croissante, principalement dans la cosmétique et l’industrie alimentaire. D’après le cabinet Grand View Research, la taille du marché mondial du beurre de karité était estimée à 2,41 milliards $ en 2024 et devrait croître de 7,9% en moyenne par an pour atteindre 3,74 milliards $ d’ici 2030.
En Côte d’Ivoire, plus de 152 000 femmes tirent déjà leurs revenus de cette filière. Une meilleure structuration représente donc à la fois un levier économique et social pour le monde rural.
Réagissez à cet article