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#Artisanat #Commerce #Femmes #Afrique
Agence Ecofin
Hier Dernière mise à jour le Lundi 6 Octobre 2025 à 07:26

Dans plusieurs pays sahéliens, le secteur informel représente une part importante de l’économie et constitue une source d’emploi pour de nombreuses femmes. Ces activités sont souvent caractérisées par une rentabilité limitée et un accès restreint au financement. Des programmes de formation ont été mis en place afin de renforcer les compétences en gestion chez les femmes.

Selon une étude réalisée au Bénin par l’ONG Xolali, les femmes représenteraient près de 50 % des chefs d’entreprise, principalement dans le commerce et l’artisanat. Une grande partie de ces activités se situe dans le secteur informel, avec des contraintes similaires à celles observées dans d’autres pays sahéliens.

En août 2025, la République démocratique du Congo a annoncé que 20 628 femmes avaient été sélectionnées pour bénéficier d’un programme de soutien au micro-entrepreneuriat, après avoir suivi une formation en initiative personnelle. Cette initiative illustre la tendance croissante en Afrique subsaharienne à investir dans l’autonomisation économique des femmes à travers la formation.

Des modèles inspirants pour l’Afrique

Au Niger, le gouvernement, en collaboration avec des partenaires internationaux, a organisé des sessions de formation en entrepreneuriat et transformation alimentaire. Selon des informations relayées par l’Office national d’édition et de presse, 173 femmes et jeunes filles ont reçu en juillet 2025 des attestations de participation, couvrant la gestion d’entreprise, le marketing et l’accès au financement, pour soutenir le développement et la pérennité de leurs activités.

Depuis 2016, le Forum national de l’autonomisation de la femme (FONAF) met en avant le rôle des femmes dans le développement économique. Lors de sa dernière édition en mai 2025 à Maradi, l’événement a abordé l’importance de la digitalisation pour améliorer la compétitivité des micro-entreprises dirigées par des femmes et faciliter leur accès aux marchés.

Au Burkina Faso, l’Association des femmes du secteur minier (AFEMIB) a organisé en novembre 2020 une formation en entrepreneuriat pour 35 femmes, dont 10 femmes autochtones et 25 femmes déplacées internes sur le site minier artisanal de Bouda. Selon les organisateurs, ces sessions visaient à renforcer les compétences en gestion financière, marketing et développement de produits, et à favoriser la création de réseaux de solidarité entre participantes.

Défis et perspectives pour l’autonomisation économique des femmes

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Malgré les progrès réalisés, plusieurs obstacles subsistent pour une autonomisation durable des femmes entrepreneures en Afrique. L’accès limité au financement, certaines normes sociales et la faible reconnaissance du travail féminin peuvent restreindre la participation des femmes à l’économie formelle et leur développement entrepreneurial.

Des initiatives publiques et privées cherchent à réduire ces contraintes. Par exemple, le programme Microcrédit Alafia au Bénin octroie des crédits compris entre 30 000 FCFA (54 USD) et 100 000 FCFA aux femmes entrepreneures, et accompagne la création de comptes Mobile Money ainsi que l’accès à des formations en gestion et éducation financière. Depuis son lancement, le programme a bénéficié à plus de 650 000 personnes, dont 84 % de femmes, selon les données officielles.

Ces expériences illustrent à la fois les défis et les opportunités du micro-entrepreneuriat féminin en Afrique, ainsi que l’intérêt croissant pour les programmes de formation et d’accompagnement visant à renforcer l’autonomie économique des femmes dans le secteur informel et formel.

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