Afrique : Le Nigeria a été le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne en 2024, devant l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire

Le Nigeria a été le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne en 2024, devant l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire, selon des données publiées le 22 septembre par la Direction générale du Trésor rattachée au ministère français de l’Économie et des Finances.

Le pays le plus peuplé du continent conserve ce rang pour la troisième année consécutive avec des échanges commerciaux de 4,9 milliards d’euros en 2024, a-t-on précisé de même source.

L’Afrique du Sud occupe la deuxième marche du podium avec des échanges de 3,1 milliards d’euros, suivie de la Côte d’Ivoire (2,6 milliards d’euros), l’Angola (2,1 milliards), le Sénégal (1,2 milliard) et le Cameroun (1 milliard).

Les plus fortes progressions des échanges commerciaux entre la France et les pays d’Afrique subsaharienne durant l’année écoulée ont été enregistrées avec l’Ethiopie (800 millions d’euros en 2024 contre 420 millions en 2023), la Côte d’Ivoire (2,6 milliards d’euros en 2024 contre 2,4 milliards en 2023), le Tchad (720 millions en 2024 contre 530 millions en 2023) et le Sénégal (1,2 milliard en 2024 contre 1,1 milliard en 2023).

Les échanges commerciaux avec l’ensemble des pays de la région se sont établis à 24,1 milliards d’euros en 2024 contre 24,3 milliards en 2023, enregistrant ainsi un léger recul de 0,4%.

Le déficit commercial de la France avec l’Afrique subsaharienne a, quant à lui, atteint -2,2 milliards d’euros durant l’année écoulée, contre -2,6 milliards en 2023. Cette amélioration découle d’une hausse de 1,7% des exportations de l’Hexagone vers la région (11 milliards d’euros en 2024 contre 10,8 milliards en 2023) et d’une baisse de -1,1 % des importations, qui sont passées de 13,4 milliards d’euros en 2023 à 13,2 milliards d’euros en 2024.

Le déficit enregistré par la France depuis 2022 dans les échanges de biens est principalement dû à l’importation d’hydrocarbures, de produits agricoles de base et de minerais.

A la peine dans certaines de ses anciennes colonies africaines situées dans la région du Sahel, où une série de coups d’État a conduit à l’éviction des forces françaises engagées dans la lutte anti-djihadiste de territoires stratégiques comme le Mali, le Burkina Faso, le Niger, Paris a renforcé ces dernières années sa coopération économique avec des pays anglophones et plus éloignés de sa zone d’influence historique, dont le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud.