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#Economie #Emploi #Travail #Benin
Agence Ecofin
1 décembre 2025 Dernière mise à jour le Lundi 1 Décembre 2025 à 18:00

Alors que le Bénin s’efforce de moderniser son économie et son marché du travail, les données récentes montrent que la forte présence des actifs relève davantage d’une nécessité économique que d’un réel dynamisme de l’emploi.

Selon The Global Economy, 75,68 % des Béninois de 15 ans et plus participaient au marché du travail en 2024. Ce niveau, parmi les plus élevés de la région, pourrait laisser croire à une économie créatrice d’opportunités. En réalité, il reflète surtout l’obligation pour une grande partie de la population de travailler pour subvenir à ses besoins.

Le chômage officiel, régulièrement annoncé à moins de 3 %, illustre bien cette contrainte. Dans un pays où le droit du travail ne prévoit ni allocations chômage ni véritable filet de sécurité sociale, comme le rappellent les analyses de la Danish Trade Union Development Agency (DTDA), rester sans activité est rarement une option. Beaucoup se tournent alors vers des occupations précaires, irrégulières ou faiblement rémunérées pour assurer un revenu minimum.

Les données structurelles confirment cette lecture. D’après le Labour Market Profile 2025/2026 de la DTDA, plus de 90 % des emplois au Bénin relevaient de l’informel. La majorité des actifs évolue ainsi dans des secteurs peu sécurisés, sans protection ni perspectives de progression. La forte participation à la force de travail traduit dès lors une économie où il faut travailler pour survivre, davantage qu’un marché offrant des emplois de qualité.

Les 24 % restants regroupent notamment les étudiants, les femmes consacrées aux tâches domestiques non rémunérées ou encore les personnes découragées par le manque d’opportunités. Leur situation met en lumière l’importance d’investir dans la formation, l’orientation et l’accès des femmes au marché du travail pour transformer durablement le paysage de l’emploi.

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