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#Economie #Financement #Togo
Agence Ecofin
22 décembre 2025 Dernière mise à jour le Lundi 22 Décembre 2025 à 09:21

Le gouvernement togolais vient de lancer un vaste programme de transferts monétaires en faveur des ménages vulnérables. Doté de 3,5 milliards FCFA, il cible 700 000 ménages sur l’ensemble du territoire.

À Lomé, les autorités togolaises ont procédé le 19 décembre 2025, au lancement d’un nouveau programme national de transferts monétaires à destination de plus de 700 000 ménages vulnérables répartis sur l’ensemble du territoire. Cette initiative s’inscrit dans l’architecture plus large programme de protection sociale conduit par l’exécutif.

Pensé comme un instrument de réponse aux tensions économiques persistantes, le dispositif entend en effet atténuer l’impact de la hausse du coût de la vie et de la fragilité des revenus sur les foyers les plus exposés. Il s’agit également de renforcer les filets de sécurité sociale dans un contexte marqué par la pression sur le pouvoir d’achat.

La cérémonie de lancement s’est tenue au complexe sportif de Kotokoli-Zongo (dans la commune d’Agoè-Nyivé 4, dans la banlieue de Lomé), en présence de représentants des autorités politiques, administratives, traditionnelles et militaires. Doté d’une enveloppe initiale de 3,5 milliards FCFA (environ 6,25 millions USD), le programme a été officiellement ouvert par la secrétaire générale de la Présidence du Conseil, Sandra Ablamba Johnson, agissant au nom du président du Conseil, Faure Gnassingbé.

Financement et mécanisme de transfert 

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Dans le détail, l’opération prévoit le versement d’un transfert monétaire inconditionnel de 25 000 FCFA par ménage. Selon les autorités, ces ressources devraient contribuer à couvrir des besoins essentiels à court terme, tout en soutenant l’activité économique locale. Les paiements seront effectués par des canaux numériques sécurisés, notamment le mobile money via Mixx by Yas et Flooz, afin de garantir la traçabilité et l’accès effectif aux fonds. 

Le programme social repose sur trois composantes. La première concerne les transferts monétaires directs aux ménages vulnérables. La deuxième porte sur la création d’emplois, en particulier en faveur des jeunes en situation de vulnérabilité. La troisième cible l’autonomisation économique des ménages vulnérables, avec un accent spécifique sur les femmes. « Ce programme vise à améliorer la situation socio-économique des ménages vulnérables et leur résilience aux chocs, tout en soutenant l’emploi et l’autonomisation », a indiqué Sandra Ablamba Johnson.

Bénéficiaires et partenaires

L’identification des bénéficiaires repose sur une méthodologie standardisée, le Proxy Means Test, largement utilisée à l’échelle internationale. Selon les autorités, les opérations de ciblage ont été conduites conjointement par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques et par l’Agence nationale d’appui au développement à la base, à partir d’indicateurs combinant pauvreté monétaire et non monétaire. « Cette approche permet d’assurer un ciblage transparent et équitable », a souligné la ministre. 

Pour Katanga Mazalo, directrice générale de l’ANADEB, le dispositif doit permettre d’accompagner de manière objective les ménages remplissant les critères de vulnérabilité, tout en intégrant des volets spécifiques consacrés à l’emploi des jeunes et à l’autonomisation économique des femmes, considérés comme des leviers structurants de la politique sociale.

Le programme bénéficie par ailleurs de l’appui de plusieurs partenaires techniques et financiers, parmi lesquels la Banque mondiale, le système des Nations unies, l’Agence française de développement et la Banque africaine de développement. Il s’inscrit dans la continuité de mécanismes déjà déployés ces dernières années, qui avaient permis de soutenir plus de 142 000 personnes entre 2024 et 2025. 

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