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Dernière mise à jour le Vendredi 26 Décembre 2025 à 06:28
Le Togo mise sur la transformation locale du coton pour créer de la valeur ajoutée et des emplois stables, avec des usines de filature produisant 5 000 tonnes de fil par an. Cette stratégie, pilier du Plan National de Développement (PND 2022-2025), vise à sortir du piège des matières premières brutes et à booster les exportations transformées.
Un secteur coton sous tension
Le Togo produit annuellement 50 000 tonnes de coton graine, principal produit agricole représentant 10% des exportations, mais exporté majoritairement brut vers l’Asie, générant une faible valeur ajoutée. Les usines de filature d’Adétikopé et de Kara transforment désormais une part croissante en fil et tissus, passant de 2 000 à 5 000 tonnes annuelles, soutenues par des partenariats avec l’Inde et la Chine.
Cette industrialisation réduit les pertes post-récolte (estimées à 20%) et intègre 10 000 emplois directs, dont 40% féminins, dans la Zone Franche Industrielle.
Investissements et chaînes de valeur
Le PND injecte 200 millions USD pour moderniser les filatures, avec des machines automatisées et des formations via l’IFC. Des partenariats public-privé (PPP) avec Lonestar et des coopératives de cotonniers visent l’autosuffisance en fil à 70% d’ici 2027, alimentant l’habillement et les exportations vers l’UE (accord APE).
Perspectives économiques
Cette filière pourrait doubler les revenus cotonniers à 500 millions USD annuels, diversifiant l’économie au-delà des phosphates (40% du budget). Reste à surmonter les défis : volatilité des prix mondiaux, concurrence asiatique et accès au crédit pour les petits producteurs (taux à 12%). Un modèle émergent où l’agro-industrie togolaise transforme sa dépendance en levier de croissance inclusive.
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