Mauritanie : Lancement d’un projet innovant de formations dans le domaine portuaire et l’entrepreneuriat avec la CCI Aix Marseille Provence

Ce projet, qui s’étend sur 2 ans avec une subvention de l’Union Européenne de 500K €, est piloté par la CCIAMP en partenariat avec la CCIAM, avec comme prestataire principal, le GPMM.

Il s’agit du seul projet mené dans le cadre d’Archipelago par un tandem de Chambres de Commerce, les autres projets étant portés par des Chambres d’agriculture et des Chambres des métiers.

Objectif : former et favoriser l’insertion de jeunes mauritaniens (hommes et femmes parfois en fragilité économique, migrants) dans les métiers de la manutention et de la sécurité portuaire et dans l’entrepreneuriat.

295 jeunes seront formés, dont 260 intègreront le marché du travail et 150 seront formés à l’entrepreneuriat. Un programme de formations aux métiers du portuaire et à l’entrepreneuriat.

Le projet prévoit ainsi un programme de formations professionnelles auprès de jeunes (de 15 à 40 ans), hommes, femmes ou migrants en 2021 et 2022 à Nouakchott.

L’Institut de formation du GPMM dispensera des formations aux métiers portuaires (docker, agent de sécurité/sûreté, grutier, etc.) sur le Port de l’Amitié (Nouakchott).

La CCIA de Mauritanie organisera quant à elle une formation à l’entreprenariat alors qu’une formation de formateur/tuteur sera dispensée par l’Ecole Pratique (établissement de formation professionnelle de la CCIAMP) pour assurer la pérennité des formations portuaires au-delà de la vie du projet.

Ces formations portuaires – à ce jour inédites en Mauritanie – et les autres formations sont notamment proposées pour répondre au développement du port de Nouakchott et aider à la structuration du secteur portuaire mauritanien.

A l’issue des formations, et toujours dans le cadre de FAIDOP, un accompagnement vers l’emploi sera proposé aux apprenants. Une enquête sera également réalisée auprès de 80 TPE/PME mauritaniennes, afin d’identifier d’éventuels manques en termes de compétences, dans le secteur portuaire, et d’améliorer à terme les formations professionnelles et les chaînes de valeur locales.

« Ce projet est la démonstration concrète que grâce à ses réseaux sur le continent africain, la CCIAMP a la possibilité de valoriser les acteurs du territoire et leurs compétences dans le cadre de projets de coopération.

Nous sommes partenaires de la Mauritanie depuis longtemps déjà. C’est un pays en plein développement. Face à la mondialisation, il est nécessaire de développer le Port de Nouakchott, pour assurer le développement économique du pays.

Ce projet s’inscrit donc dans l’ambition de la CCIAMP de positionner Aix-Marseille-Provence au cœur des relations économiques avec l’Afrique », précise Jean-Luc Chauvin, Président de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence.

« Ce projet sera mis en œuvre en collaboration avec la CCIAMP et le GPMM, pour insuffler une nouvelle dynamique dans le domaine portuaire et de l’entrepreneuriat. Le manque de qualification de la main d’œuvre locale est un frein.

Les entreprises ont besoin de femmes et d’hommes qualifiés. La formation professionnelle est donc un enjeu important : investir dans la formation se conjugue au présent et au futur », explique Ahmed Baba Ould Eleya, Président de la Chambre de Commerce d’Industrie et d’Agriculture de Mauritanie.

« Au-delà des formations que nous allons dispenser, nous pourrons également nous appuyer sur un formidable réseau d’entreprises qu’est Africalink sur lequel les jeunes entrepreneurs pourront compter, afin qu’ils ne soient pas livrés à eux-mêmes au démarrage de leur projet entrepreneurial.

Nous accorderons aussi une attention particulière aux besoins des entreprises de l’écosystème portuaire qui sont aussi en demande de main-d’œuvre.

Enfin, ce projet déployé en Mauritanie est un projet pilote qui pourra ensuite être diffusé sur d’autres zones portuaires d’Afrique », conclut Frédéric Ronal, Vice-Président de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence, en charge de l’international.

Zoom sur Archipelago ARCHIPELAGO est un programme européen d’une durée de 48 mois, financé par l’Union Européenne à hauteur de 15 M€ dans le cadre du Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique.

Son objectif principal est d’améliorer l’employabilité des jeunes et des groupes les plus vulnérables via la formation professionnelle et entrepreneuriale dans 12 pays de la région du Sahel et du Lac Tchad.

Le 2e appel à propositions a été lancé en novembre 2019. 117 demandes ont été soumises et 9 projets ont été sélectionnés.