Déjà confrontés à une crise sécuritaire dans un contexte social difficile, les autorités mozambicaines font face à la pandémie du Covid-19 qui a contaminé 70 965 personnes dans le pays. Grâce à la Banque mondiale, l’Etat veut acquérir 7 millions de doses de vaccins pour sa campagne de vaccination.
Le Mozambique bénéficiera d’un financement de 115 millions $ de la Banque mondiale pour financer sa campagne de vaccination. C’est ce qu’a annoncé l’institution dans un communiqué publié cette semaine.
Les fonds qui comprennent une subvention de 100 millions $ de l’Association Internationale de développement (IDA) et une autre subvention de 15 millions $ du Mécanisme de financement mondial (GFF) serviront à acheter, stocker et déployer près de 7 millions de doses de vaccins anti-coronavirus dans le pays d’Afrique australe.
Il permettra également de renforcer la préparation et les capacités des systèmes de santé nationaux, tout en contribuant à assurer la continuité des services de santé essentiels, en particulier pour les personnes vulnérables.
Comme plusieurs de ses pairs africains, le Mozambique fait face à la crise du Coivd-19 qui a touché, selon le dernier bilan d’Africa CDC, au moins 70 965 personnes pour 837 morts.
Cette crise intervient dans un contexte national difficile, marqué par une crise sécuritaire due à l’insurrection djihadiste en cours dans le nord, alors que le pays porte encore les stigmates des cyclones Idai, Kenneth et Eloïse qui l’ont frappé.
« Les difficultés sociales et économiques auxquelles sont confrontés des millions de Mozambicains en raison de la pandémie sont tout simplement trop importantes. Je ne saurais trop insister sur l’importance de la vaccination, et je demande instamment à tous ceux qui peuvent prétendre au vaccin de se le procurer dès qu’il est disponible » a indiqué Idah Z.
Pswarayi-Riddihough, directeur national de la Banque mondiale pour le Mozambique. Et d’ajouter : « Compte tenu des pénuries actuelles d’approvisionnement du marché, cette opération aidera le pays à avoir accès aux vaccins en étroite interaction avec des installations internationales telles que l’African Vaccine Acquisition Trust, COVAX, et autres ».
Les autorités espèrent au total, que les nouveaux fonds permettront de vacciner 20% de la population « éligible » pour recevoir les sérums contre le virus.
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