Au Rwanda, le manioc est l’une des cultures de base les plus importantes. Avec la croissance de la production du pays, la transformation reste la principale alternative pour valoriser le tubercule et limiter les pertes post-récolte.
Au Rwanda, le gouvernement prévoit de consacrer 2 milliards de francs rwandais (1,8 million $) pour financer la modernisation de l’unité de transformation de manioc de Kinazi (Kinazi Cassava Plant Limited-KCP) située dans le district de Ruhango dans la province du Sud.
Selon les informations relayées par le quotidien de Kigali The New Times, l’enveloppe sera débloquée par le ministère de l’Industrie et du Commerce. Elle servira pour l’essentiel à substituer les vieilles machines par de nouveaux équipements modernes en vue d’accroître la performance de l’usine qui n’exploite actuellement que 33 % de sa capacité de production.
Grâce à cet effort financier, l’usine qui ne traite actuellement que 40 tonnes de manioc au maximum par jour, pourra être en mesure de traiter jusqu’à 120 tonnes du tubercule à son plein potentiel selon les autorités.
Une telle montée en puissance devrait aider la compagnie à augmenter considérablement son offre en farine de manioc de haute qualité (HQCF) pour répondre aux besoins croissants sur le marché intérieur et régional où le produit est très convoité notamment par l’industrie boulangère qui l’incorpore dans le processus de fabrication du pain en plus de la farine de blé.
« Nous fournissons à la fois les marchés locaux et extérieurs. Au moins 65 % de la farine de manioc que nous produisons est exportée. En augmentant la capacité de production, les exportations pourraient également augmenter », anticipe Jérôme Bizimana, le PDG de KCP.
Plus largement, la rénovation de cette infrastructure devrait avoir un impact positif sur les revenus d’une dizaine de coopératives et producteurs individuels qui livrent leur tubercule à l’entreprise.
Pour rappel, KCP a été lancée en 2012 grâce à un financement conjoint du gouvernement et de la Banque rwandaise de développement (BRD). Dans le pays, plus de 700 000 exploitations agricoles familiales produisent du manioc pour une récolte annuelle tournant autour de plus de 1,7 million de tonnes, selon les données du Fonds international de développement agricole (FIDA).
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