Après une croissance à 4,1% en 2021, la Banque mondiale prévoyait une accélération de l’économie sierraléonaise à 5% avant de ramener ses prévisions à 3,6%. Du fait des défis auxquels elle doit faire face, les autorités sierraléonaises ne prévoient que 2% de croissance économique cette année.
La croissance économique de la Sierra Leone devrait être de 2,1% en 2023 alors que l’inflation baissera progressivement, selon les prévisions gouvernementales. L’information émane du compte-rendu d’une rencontre entre le ministre sierraléonais des Finances, Sheku Ahmed Fantamadi et l’administrateur de la Banque mondiale pour le pays, Floribert Ngaruko publié mardi 21 février.
En 2022, les incertitudes économiques mondiales, les retombées de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et la forte hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants ont limité les performances de l’économie du pays ouest-africain. Le responsable gouvernemental révèle que ces facteurs ont constitué d’importants défis, alors que la croissance était attendue à 5%, puis revue à 3,6% en 2022 par la Banque mondiale.
Ces nouvelles perspectives pour l’année 2023 seront réalisables grâce aux réformes clés mises en œuvre par les autorités dans plusieurs secteurs. Ces réformes concernent essentiellement le renforcement de la mobilisation des recettes intérieures et la gestion et le contrôle des dépenses ; les secteurs des mines et du foncier ; et le domaine de l’égalité des sexes et de l’éducation. Elles permettront aussi de faire reculer l’inflation à un niveau modéré de 24% en 2023 et 18% en 2024, tandis que les recettes intérieures augmenteraient à 20%, soit de près de 7 points, au cours des cinq prochaines années.
En outre, le ministre sierraléonais a rappelé l’engagement du gouvernement « à mettre en œuvre des programmes de développement du capital humain en allouant 22 % du budget à l’éducation, à améliorer la qualité de la santé et de l’assainissement et à renforcer les systèmes de santé, à étendre les programmes de protection sociale pour les pauvres et les groupes vulnérables, à soutenir les micro, petites et moyennes entreprises ».
De son côté, le représentant de la Banque mondiale a préconisé que « la prochaine série de réformes de l’opération de politique de développement soit conditionnée, en ciblant le secteur privé », ainsi qu’une amélioration au niveau du taux de décaissement des projets et de la notation du pays en matière d’évaluation des politiques et des institutions (CPIA) afin d’attirer davantage de financements.
Réagissez à cet article