Selon le dernier rapport de la CNUCED, les entrées d’IDE ont augmenté dans quatre des groupements économiques régionaux d’Afrique, au cours des cinq dernières années. L’UEMOA a affiché une croissance de 100 % des flux d’IDE, se plaçant ainsi à la 2e place du classement après la SADC.
L’Union économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (UEMOA) a connu la 2e plus forte croissance des investissements directs étrangers (IDE) au cours de ces cinq dernières années. C’est ce qu’indique la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) dans son nouveau rapport sur les investissements étrangers dans le monde, publié le 5 juillet dernier.
D’après le rapport de la CNUCED, les flux d’IDE vers la zone UEMOA a doublé, pour atteindre 5,2 milliards $ en 2022, contre 2,7 milliards $ en 2018.
Au cours de cette période, les IDE vers le Sénégal (9 milliards $) ont été dynamiques, malgré la crise économique mondiale déclenchée par la pandémie de Covid-19. Ces investissements ont été tirés principalement par les activités extractives (mines, pétrole et gaz). La Côte d’Ivoire a, quant à elle, affiché au cours de cette période un dynamisme économique et une stabilité socio politique qui lui ont permis d’attirer des investissements étrangers d’une valeur de 5,2 milliards $, principalement dans les secteurs des ressources naturelles, l’agriculture et des services.
La Guinée-Bissau reste, toutefois, le pays de l’Union ayant capté le moins d’entrées d’IDE (156 millions $ en cinq ans), malgré le pic de flux de 72 millions $ enregistré en 2019.
De plus, le rapport indique qu’avec des entrées d’IDE à 10 milliards $, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se place en première position avec une croissance à 300 %. Les flux d’IDE vers le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) ont augmenté de 14 % pour atteindre 22 milliards $, tandis que ceux vers la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) ont enregistré une hausse de 9 %, affichant 3,8 milliards $.
Par ailleurs, les pays européens restent, de loin, les plus grands détenteurs de stocks d’IDE en Afrique, avec à la tête le Royaume-Uni (60 milliards $). La France et les Pays-Bas comptabilisent chacun 54 milliards $.
Notons que les flux d’investissements directs étrangers (IDE) à destination de l’Afrique ont enregistré une baisse de 44 %, passant de 80 milliards $ en 2021 à 45 milliards $ en 2022, selon la CUNCED.
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