Afrique : Le groupe énergétique italien Eni souhaite porter sa capacité de production d’huile végétale à 700 000 tonnes d’ici 2026 pour renforcer son offre de biocarburant

Le groupe énergétique italien Eni souhaite porter sa capacité de production d’huile végétale en Afrique à près de 700 000 tonnes d’ici 2026 pour renforcer son offre de biocarburant. Selon Guido Brusco, directeur général des ressources naturelles de l’entreprise, ce projet devrait mobiliser un investissement total de 735 millions $. 

S’exprimant lors d’une interview accordée à Bloomberg, le responsable indique que l’enveloppe servira à financer des projets de construction d’usines de trituration d’oléagineux dans 5 pays sur le continent. Dans les détails, la compagnie italienne espère disposer d’une capacité d’au moins 200 000 tonnes au Kenya et en République du Congo, 100 000 tonnes au Mozambique et en Angola et 50 000 tonnes en Côte d’Ivoire au cours de la période considérée. 

D’après M. Brusco, ce programme devrait bénéficier à plus de 700 000 petits agriculteurs et les cultures oléagineuses privilégiées dont le ricin, seront développées sur une superficie totale de 1,2 million d’hectares.

Globalement, ce projet s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de l’entreprise italienne qui souhaite tirer environ 25 % de ses besoins en matières premières pour la production de biocarburants de l’Afrique d’ici 2025. Ceux-ci sont estimés à plus de 3 millions de tonnes d’huile végétale.

Il faut noter qu’Eni exploite déjà des bioraffineries en Sicile et à Venise. En Afrique, le groupe italien exploite depuis 2022 une unité d’extraction d’huile végétale d’une capacité de traitement de 15 000 tonnes d’oléagineux dans le comté de Makueni au Kenya.