En projet depuis 2018, la nouvelle raffinerie est un partenariat entre le gouvernement ghanéen et une société indienne. Elle peut assurer le traitement de tout l’or exporté annuellement par le pays, contribuant à maximiser les recettes tirées de l’exploitation aurifère tout en créant des emplois.
Le vice-président ghanéen Mahamudu Bawumia a inauguré le 8 août à Accra la Royal Ghana Gold Limited (RGG), la nouvelle raffinerie d’or du pays. Cette installation est le fruit d’un partenariat public-privé entre la Banque centrale, à travers la Precious Mineral Marketing Company, et la société indienne Rosy Royal Minerals Limited. Capable de raffiner de l’or 24 carats, soit une pureté de 99,99 %, cette usine emploiera directement 80 à 120 personnes, et offrira 500 opportunités d’emplois indirects.
La capacité de production quotidienne est de 400 kg d’or, ce qui permet à la raffinerie d’assurer le traitement de tout l’or exporté annuellement par le Ghana. « Cette raffinerie dispose d’une capacité suffisante pour répondre aux besoins du Ghana et des pays producteurs d’or environnants. Je m’attends à ce que nos mines nationales participent pleinement et fassent de cette raffinerie leur premier point d’appel », a déclaré le vice-président relayé par le média local Daily Graphic.
Par ailleurs, le gouvernement veut faire de la RGG la deuxième raffinerie d’Afrique certifiée « good delivery » par la prestigieuse London Bullion Market Association, un des plus grands marchés mondiaux pour le négoce de l’or. Cette certification, seulement détenue sur le continent par la Rand Refinery en Afrique du Sud, assure entre autres aux acheteurs la qualité de l’or ainsi que son origine exempte de conflits et de violations des droits de l’homme.
Pour rappel, la construction de cette raffinerie s’inscrit dans une volonté du gouvernement ghanéen de maximiser les retombées économiques et financières de son potentiel aurifère. Leader de la production d’or en Afrique, le Ghana a aussi décidé depuis quelques mois d’utiliser l’or pour soutenir ses réserves de change en payant certaines charges de l’État en lingots d’or. La RGG devrait être détenue à 20 % par le gouvernement du Ghana et à 80 % par Rosy Royal Minerals Limited.
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