Au Mali, comme dans d’autres pays du Sahel, l’irrigation agricole est identifiée comme un levier permettant d’affranchir le secteur agricole de la vulnérabilité liée à la sécheresse. Dans le pays, le gouvernement souhaite consolider ses progrès dans ce domaine.
Le gouvernement malien a besoin d’une enveloppe de 333,3 milliards de francs CFA (573,4 millions $) pour la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme national d’Irrigation de Proximité (PNIP) sur la période 2025-2034. L’information a été révélée le 21 mai en conseil des ministres.
Selon les autorités, cette enveloppe sera mobilisée non seulement auprès de l’État, mais aussi des entreprises agricoles, des communautés bénéficiaires et des partenaires techniques et financiers. Si, pour l’heure, les détails concernant les objectifs et les zones d’intervention n’ont pas encore été révélés, la deuxième phase du PNIP devrait s’inscrire dans la continuité et viser à compléter les objectifs inachevés de la première phase.
« Depuis son adoption en 2012, le PNIP n’est parvenu qu’à aménager et équiper 66 031 hectares sur un objectif initial de 126 000 hectares, soit un taux de réalisation de 52,4 % », peut-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres.
Il convient de noter que les interventions prévues dans le cadre du PNIP portent sur l’aménagement de bas-fonds, la submersion contrôlée le long des grands cours d’eau, l’aménagement de petits périmètres irrigués villageois et de périmètres maraîchers, l’installation de petits barrages, la mise en place de systèmes de cultures de décrue dans les lacs et les mares des zones lacustres, ainsi que l’installation d’ouvrages de rétention d’eau dans les oueds et les oasis sur l’ensemble du territoire.
Globalement, l’annonce de la deuxième phase du PNIP devrait contribuer à soutenir les récents engagements pris par le Mali au cours du « Forum Dakar+10 » en faveur de l’intensification de l’irrigation agricole pour réduire sa vulnérabilité face à la sécheresse, même si le chemin reste encore long pour y parvenir.
Selon les données officielles, le Mali dispose de 2,2 millions d’hectares de terres cultivables propices à l’irrigation, dont plus de 1,8 million d’hectares dans la seule vallée du fleuve Niger. Les données compilées par la FAO suggèrent que seulement 380 000 hectares étaient équipés pour l’irrigation en 2022.
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