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Agence Ecofin
Hier Dernière mise à jour le Mercredi 6 Août 2025 à 05:28

Durant le 1er semestre 2025, la majeure partie des engagements de l’empire du Milieu sur le continent correspond à des contrats de construction, financés essentiellement par des prêts servis aux entreprises contractantes ou aux Etats par des banques d’Etat chinoises.

L’Afrique est devenue la première région bénéficiaire des engagements chinois dans le cadre de l’initiative des Nouvelles routes de la soie (Belt and Road Initiative/BRI) au premier semestre 2025, avec un portefeuille total de 39 milliards de dollars, selon un rapport publié le jeudi 17 juillet par The Griffith Asia Institute, un think tank rattaché à la Griffith University (Australie) en collaboration avec The Green Finance & Development Center (GFDC), un think tank relevant de l’Université chinoise de Fudan. 

ntitulé « China Belt and Road Initiative (BRI) Investment Report H1 2025 », il révèle que deux pays africains figurent dans le Top 5 des pays ayant connu la plus forte croissance des engagements globaux de la Chine, à la fois sous forme d’investissements et de contrats de construction d’infrastructures : le Nigeria (+12 235%) et la Tanzanie (+1930%).

Le continent a capté 30,5 milliards de dollars sous forme de contrats d’infrastructures financés essentiellement par des prêts servis par des banques d’Etat chinoises durant les six premiers mois de l’année en cours contre 6,1 milliards de dollars au cours de la même période de l’année écoulée, soit une hausse de 395%. Ce montant représente 45,6% de la valeur de l’ensemble des contrats de construction exécutés par des entreprises chinoises à travers le monde sur les six premiers mois de 2025.

Le montant des investissements réalisés par l’empire du Milieu en Afrique au premier semestre 2025 dans le cadre de l’Initiative des Nouvelles routes de la soie s’est, quant à lui, élevé à environ 8,5 milliards de dollars, soit 16,5% du total des investissements recensés au niveau mondial. Dans ce chapitre, seule l’Egypte figure dans le Top 5 des pays ayant attiré le plus d’investissements avec un portefeuille de 4,8 milliards de dollars. 

Le secteur de l’énergie en tête de liste 

Le rapport précise par ailleurs que les engagements chinois globaux dans le cadre de l’initiative des Nouvelles routes de la soie au premier semestre 2025 ont porté sur 176 projets dans 69 pays parmi les 149 qui ont adhéré à l’initiative lancée par Pékin à l’automne 2013. La valeur globale de ces engagements a atteint près de 124 milliards de dollars durant les six premiers mois de l’année, un montant supérieur à celui enregistré au cours de l’ensemble de l’année 2024 (122 milliards de dollars). La part des contrats de construction dans les engagements globaux a atteint 54 % contre 46% pour les investissements.

La ventilation sectorielle des engagements globaux répertoriés entre le 1er janvier et le 30 juin montre que la Chine se concentre, en premier lieu, sur le secteur de l’énergie (35,5% du total des engagements). Les engagements dans le domaine du pétrole et du gaz ont enregistré une forte hausse pour s’établir à un niveau record d’environ 44 milliards de dollars, un montant plus élevé que celui enregistré durant l’ensemble de l’année 2024, grâce notamment à des contrats de construction d’installations de traitement d’hydrocarbures au Nigeria d’un montant cumulé de 20 milliards de dollars.

Les engagements dans le domaine des énergies vertes ont également atteint un nouveau record de 9,7 milliards de dollars, et de nouvelles capacités installées d’environ 11,9 gigawatts. Avec 20% du total des engagements, le secteur des métaux et des mines occupe le deuxième rang derrière celui de l’énergie. Viennent ensuite les technologies (13,3%), l’immobilier (12,3%) et le transport (7,2%).

Le rapport indique également que les engagements cumulés de la Chine dans le cadre de l’initiative des Nouvelles routes de la soie ont atteint 1308 milliards de dollars depuis le lancement de ce projet qui vise à améliorer les liaisons commerciales entre l’Asie, l’Europe, l’Afrique, et même au-delà, par la construction d’infrastructures comme des ports, des voies ferrées, des aéroports ou encore des parcs industriels et des centrales électriques.

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