Mozambique : Quelles actions pour arrêter le massacre des éléphants ?
Entre 2009 et 2016, la population des éléphants est passée de 12000 à 4000 individus.
Dans la réserve de Niassa, au nord du Mozambique, les rangers sont chargés de la surveillance de ce territoire de 40000 km2 à la frontière de la Tanzanie. Un immense territoire à couvrir face à des braconniers mobiles et bien armés qui viennent chasser l’ « or blanc » qui se revend très cher en Asie malgré l’interdiction de la Chine du commerce de l’ivoire en janvier 2018.
La région cumule plusieurs facteurs propices à l’existence de ce marché : pauvreté, minage illégal, crime organisé et corruption généralisée d’un pays qui se classe 158ème sur 180 au classement de Transparency International…
Mais la situation semble évoluer dans le bon sens. Selon l’ONG Wildlife Conservation Society, aucun pachyderme n’a été abattu depuis plus d’un an. Plusieurs facteurs pour expliquer cette tendance : le recrutement et l’équipement des rangers pour faire face aux braconniers, l’augmentation des peines ( jusqu’à 16 ans de prison et 65000 € d’amende) et la volonté des autorités de développer le tourisme dans ses parcs naturels.
Cependant la situation est toujours susceptible d’évoluer tant que la région souffrira des mêmes problèmes.
Corruption et complicités au sein des autorités, présence de réserves de chasse officielles pour les étrangers fortunés qui rapportent des revenus mais prélèvent un tribut sur les espèces non-protégées et maigres bénéfices du tourisme dans la région qui poussent les habitants pauvres vers l’orpaillage ou le braconnage d’espèces moins protégées comme le lion…
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