En Côte d’Ivoire, les rapports sur le travail infantile dans le cacao se multiplient. Une nouvelle étude publiée fait état d’une progression de 19 % du travail des Enfants dans les plantations pendant la période de confinement liée au coronavirus (de mi-mars à mi-mai).
En Côte d’Ivoire, le travail infantile dans les plantations de cacao a augmenté de 19,6 % entre la mi-mars et la mi-mai, intervalle de temps de confinement imposé par les autorités ivoiriennes pour cause de coronavirus. C’est ce qu’indique Reuters qui cite un rapport de la Fondation International Cocoa Initiative (ICI), publié aujourd’hui.
Le taux de progression était en moyenne de 16 % à la même période durant ces dernières années et l’étude a porté sur plus de 1 400 ménages ivoiriens. D’après l’ICI, si le bond constaté ne peut pas être entièrement imputable aux mesures de confinement, le travail infantile tend à prendre de l’ampleur en cas de difficultés économiques et d’inactivité scolaire.
« Les conclusions soulignent la vulnérabilité des ménages cultivant le cacao en Afrique de l’Ouest et montrent comment les progrès dans la lutte contre le travail des enfants peuvent être potentiellement réversibles », souligne l’organisation.
Ce nouveau rapport arrive alors qu’une publication commanditée par le Département américain du travail (U.S. Department of Labor) faisant état d’une hausse du travail infantile entre 2013/2014 et 2018/2019, fait l’objet de protestations de la part des gouvernements ghanéen et ivoirien. Le DOL a annoncé le 12 juin dernier une révision du document par un groupe d’experts indépendants.
Pour rappel, la Fondation International Cocoa Initiative (ICI) a été créée en 2002 et est active dans la protection des enfants dans les communautés productrices de cacao. Elle opère en Côte d’Ivoire et au Ghana depuis 2007.
Source Agence Ecofin juillet 2020
Réagissez à cet article