#Petrole #Soudan
Denys Bédarride
19 septembre 2020 Dernière mise à jour le Samedi 19 Septembre 2020 à 08:31

L’instabilité et la faiblesse des cours sur le marché pétrolier depuis début 2020, a provoqué une situation économique chaotique au Soudan du Sud. Le gouvernement qui se retrouve désormais dans l’incapacité de payer ses employés, compte sur ses revenus non pétroliers pour éviter une tension sociale.

Au Soudan du Sud, l’Etat central est à court de réserves de devises étrangères et se retrouve dans l’incapacité de payer les salaires des fonctionnaires. Une situation liée à la chute de plus de 40 % des prix de l’or noir, principal produit d’exportation du pays, depuis le début de l’année.

Confronté à des difficultés avec les salaires des fonctionnaires depuis le début de l’année, ce n’est que le mois dernier que le gouvernement a pu régler les salaires du mois d’avril, grâce à des recettes non pétrolières de 18 millions de dollars. Sans réelle perspective concernant le pétrole, Juba espère que l’augmentation des recettes non pétrolières pourra lui permettre régler les arriérés de mai à août, a déclaré le vice-ministre des Finances, Agok Makur.

Par ailleurs, le pays fait face à une inflation de plus de 37 %, selon les derniers chiffres de la Banque centrale, publiés en avril. La monnaie a plongé à environ 440 livres pour un dollar sur le marché noir, par rapport au taux officiel de 168,5 livres, rapporte Bloomberg.

La situation de raréfaction des réserves met surtout à mal l’accord de paix. Les violences entre les groupes ethniques dans les communautés rurales se sont poursuivies et en l’état actuel de la situation, seuls les chèques du pouvoir central peuvent calmer les tensions.

« Avant de signer cet accord, nous avons reçu des promesses de plusieurs pays, mais jusqu’à présent, aucune aide n’a été apportée. Nous attendons toujours l’appui de pays comme les Etats-Unis et d’autres pays d’Europe et d’Afrique pour régler ce problème », a fait savoir le responsable.

En attendant les aides et la hausse des recettes non pétrolières, le gouvernement essaie d’augmenter les revenus issus de l’or et de la gomme arabique. Il a, en outre demandé un prêt de 250 millions de dollars à la Banque africaine d’import-export pour financer son plan de relance économique.

Source Agence Ecofin

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