Le Parlement nigérian a validé un plan de dépenses à moyen terme dans lequel le gouvernement est autorisé à emprunter 4 280 milliards de nairas (11 milliards $) sur le marché local et international de la dette. Les conditions sont favorables, mais les choses peuvent évoluer rapidement.
Les parlementaires nigérians ont marqué leur accord au plan du gouvernement visant à emprunter 4280 milliards de nairas (11 milliards $) sur le marché des capitaux national et international pour le compte de l’exercice budgétaire 2021.
Le gouvernement a dû faire quelques aménagements par rapport au document initial. Il est toujours prévu que le déficit de l’exercice atteigne les 5160 milliards de nairas, mais les dépenses globales ont été revues à la hausse (13 800 milliards de nairas).
Cette hausse s’explique par une nouvelle prise en compte du taux de change entre la monnaie nigériane et le dollar (379 contre 360 nairas pour 1 $ précédemment). Pour l’instant, il n’est pas possible de savoir la part qui sera empruntée à l’international, et celle qui sera mobilisée au niveau local.
On note toutefois que les conditions d’emprunt sur le marché intérieur se sont assouplies de manière significative. Les bons du Trésor à un an qui sont des instruments financiers de référence offraient un rendement de 3,02 % à la fin du mois d’août 2020. Un taux d’emprunt qu’il est difficile d’avoir sur le marché international.
Avec la Zambie qui a demandé une restructuration de sa dette privée, les autres pays africains émetteurs d’eurobonds sont sous la menace d’une hausse du taux d’intérêt et le Nigeria n’est pas exclu.
Dans le même temps, les taux bas ne risquent pas de durer longtemps sur le marché intérieur de la dette au Nigeria. Les investisseurs las de ne plus y générer d’importantes marges cherchent d’autres alternatives.
Aussi les nouveaux emprunts prévus sont neutralisés par un service de remboursement de la dette prévu à 3120 milliards de nairas (8 milliards $). Ainsi 72% des nouvelles dettes contractées seront affectées au remboursement de précédentes obligations.
Source Agence Ecofin
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