#Cacao #Coronavirus #CoteDIvoire
Denys Bédarride
8 novembre 2020 Dernière mise à jour le Dimanche 8 Novembre 2020 à 09:30

Les ventes par anticipation de la récolte intermédiaire pour la campagne 2020/2021 patinent. Avec le ralentissement économique lié au Coronavirus, les chocolatiers transforment peu de fèves et sont plus réticents à se lancer dans de nouveaux achats.

En Côte d’Ivoire, les nuages s’accumulent sur la campagne de commercialisation 2020/2021. D’après Reuters qui cite des sources proches du Conseil du Café-Cacao (CCC), le pays a du mal à vendre par anticipation les droits d’exportation sur la récolte intermédiaire 2020/2021 prévue pour atteindre 500 000 tonnes.

Depuis le début de la saison le 1er octobre, le régulateur a écoulé des contrats se rapportant à un volume compris entre 15 000 et 20 000 tonnes de cacao contre un stock compris entre 50 000 et 70 000 tonnes à la même période de la saison précédente. Ces difficultés dans la commercialisation extérieure s’expliquent surtout par le ralentissement des activités de l’industrie mondiale de la transformation du fait des conséquences du coronavirus.

En effet, les broyages mondiaux, véritables indicateurs de la demande ont déjà baissé de 4 % sur le troisième trimestre 2020 et la tendance pourrait encore s’aggraver avec la résurgence de la pandémie en Europe qui devrait affecter la consommation de produits chocolatés. « Il y a peu d’enthousiasme pour les contrats portant sur la récolte intermédiaire », confie à Reuters, le directeur d’une société européenne d’exportation basée à Abidjan ayant requis l’anonymat.

Il faut noter que cette situation rajoute au casse-tête des autorités de la filière qui doivent déjà gérer les revendications des opérateurs locaux du Groupement professionnel des exportateurs de café et de cacao (GEPEX). Ceux-ci demandent une plus grande flexibilité de la part du CCC afin de verser entre 20 et 50 livres par tonne en tant que prime pour la qualité du cacao contre un tarif compris entre 70 et 100 livres actuellement.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire vend par anticipation 70 à 80 % de sa récolte globale afin de tirer profit d’éventuelles hausses des cours mondiaux et pour fixer le prix minimum aux producteurs en début des campagnes principale et intermédiaire.

La récolte intermédiaire 2020/2021 représente environ 23 % de la production totale envisagée par le pays (2,2 millions de tonnes).

Source Agence Ecofin

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