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Denys Bédarride
27 novembre 2020 Dernière mise à jour le Vendredi 27 Novembre 2020 à 11:30

L’Afrique du Sud peut désormais Exporter sa volaille vers les Emirats arabes unis grâce au nouveau certificat d’exportation décroché par l’exécutif. Si ce feu vert est censé accompagner l’industrie dans sa volonté de diversification des débouchés, il pourrait être toutefois insuffisant.

L’Afrique du Sud a reçu le 17 novembre, l’approbation des autorités sanitaires des Emirats arabes unis pour envoyer vers cette destination ses produits de volaille. L’annonce a été faite par Izaak Breitenbach, directeur général de l’Association sud-africaine de la volaille (SAPA).

Pour le responsable, cette avancée est à mettre au crédit des efforts déployés par le ministère de l’Agriculture ainsi que celui du Commerce et de l’Industrie pour décrocher le certificat d’exportation. Ce précieux sésame permet selon M. Breitenbach d’harmoniser notamment les mesures de prévention des maladies ainsi que les pratiques de compartimentation réalisées en cas d’épidémies comme l’influenza aviaire.

« Nous sommes impatients d’annoncer qu’un premier producteur a expédié sa marchandise vers les Emirats arabes unis et nous anticipons de prochaines négociations d’accès au marché saoudien dans un futur proche », confie-t-il à Businessdaylive.

Si du côté de l’industrie, le feu vert des Emirats est perçu comme une victoire dans la stratégie de diversification des débouchés, de nombreux analystes demeurent sceptiques.

En effet, les exportations de viande de volaille de l’Afrique du Sud restent négligeables avec un volume moyen de 50 000 tonnes par an principalement orienté vers la sous-région australe sur une production de 1,5 million de tonnes déjà insuffisante pour satisfaire la demande locale croissante.
Ces données conduisent à relativiser les perspectives de progression à l’export de l’industrie vers le marché émirati qui importe quasiment l’intégralité de sa consommation évaluée à près de 400 000 tonnes par an, d’après l’USDA.

Par ailleurs, même si les acteurs sud-africains font leur entrée sur ce marché, il leur sera extrêmement difficile d’y prendre des positions importantes en raison de l’écrasante domination des USA et du Brésil.
Ces deux nations qui sont d’ailleurs régulièrement critiquées par la SAPA en raison de leurs envois de volaille jugés dommageables pour l’industrie locale, possèdent respectivement 65 % et 17 % des parts de marché. Autant dire que l’industrie sud-africaine de la volaille n’en a pas encore fini avec les batailles…

Source Agence Ecofin

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