Si ces prévisions du gouvernement sont réalisées, le cannabis deviendra la première culture de rente du pays devant le tabac.
Au Zimbabwe, l’exécutif fonde de grands espoirs sur l’industrie du cannabis. D’après des prévisions relayées par Bloomberg, les recettes d’exportation du produit sont attendues à 1,25 milliard $ en 2021.
Un tel niveau de revenus ferait du cannabis, la première culture d’exportation en termes de recettes de change, devant l’industrie du tabac qui a été historiquement la principale source de devises agricoles du pays avec 444 millions $ en 2020.
Selon Clive Mphambela, porte-parole du Trésor, 44 licences ont été accordées depuis l’annonce en septembre dernier d’une législation plus tolérante qui autorise la culture, la commercialisation, la transformation du chanvre industriel ainsi que sa production à des fins de recherche.
« Les exploitants qui sont majoritairement locaux peuvent produire avec leurs partenaires internationaux jusqu’à 40 à 46 millions $ de cannabis par mois », indique M. Mphambela.
Si pour le gouvernement, l’heure est à l’optimisme face à la perspective de l’essor de la filière cannabis, certains observateurs restent encore mesurés.
Interrogé par Bloomberg, John Robertson, un économiste indépendant basé à Harare estime que les prévisions restent particulièrement ambitieuses dans un contexte où les prix pourraient chuter avec l’arrivée sur le marché de stocks d’autres pays ayant choisi aussi de développer leur industrie du chanvre.
Dans la sous-région, les autres nations qui ont adouci leur législation vis-à-vis du cannabis sont l’Afrique du Sud, la Zambie, le Lesotho et le Malawi.
Source Agence Ecofin
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