Au Sénégal, les huiliers font face à une pénurie chronique d’arachide sur le marché local. Afin d’améliorer leur situation, le gouvernement avait suspendu les exportations de l’oléagineux. Cette interdiction a été levée récemment pour continuer à récupérer des devises étrangères.
Au Sénégal, le président Macky Sall a annoncé le 31 décembre dernier, la fin de l’interdiction frappant les expéditions de graines d’arachide.
La mesure avait été prise deux semaines plus tôt afin de permettre à la Société nationale de commercialisation des oléagineux (Sonacos) de disposer de stocks suffisants en matière première pour faire tourner ses usines.
Si les effets de cette restriction temporaire n’ont pas été divulgués, le responsable a souligné la nécessité pour l’entreprise publique de revoir sa stratégie d’approvisionnement dans un contexte de libéralisation du marché.
D’après Macky Sall, la Sonacos doit désormais s’orienter vers les achats directs bord champ au lieu d’attendre que les producteurs livrent les graines au niveau de ses usines.
Du côté des observateurs, on fait remarquer qu’une telle approche, si elle a le mérite d’être proactive, restera insuffisante pour permettre à la Sonacos et plus largement aux huiliers locaux d’améliorer leur approvisionnement.
En effet, pour certains analystes, le problème de fond réside dans la difficulté des industriels à répondre à la pression concurrentielle des opérateurs chinois qui proposent des prix largement supérieurs au tarif minimum.
Alors que le prix du kg d’arachide a été fixé à 250 Fcfa en 2020/2021, le montant offert par les acteurs chinois peut grimper jusqu’à 350 Fcfa selon des informations recueillies par l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Pour rappel, la culture de l’arachide est pratiquée sur plus d’un million d’hectares au Sénégal.
Source Agence Ecofin
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