Dans sa nouvelle stratégie du genre pour la période 2021-2025, publiée le 3 février 2021, la Banque africaine de développement dévoile sa vision en matière de genre pour les cinq prochaines années. L’institution panafricaine de développement prévoit de « transformer les secteurs clés du continent en terrains d'opportunités accessibles, où les femmes, les filles, les hommes et les garçons, quelle que soit leur origine, bénéficient d'un accès et d'un contrôle égaux sur les ressources productives et bénéficient d'infrastructures et de services de soutien pour s'épanouir ».
La Banque entend dans sa stratégie renforcer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles dans ses cinq domaines prioritaires, les « High 5 »
Le document de 60 pages souligne, notamment, que la Banque mettra en œuvre sa stratégie tout en respectant ses engagements politiques émanant du Fonds africain de développement (FAD)-15 et de l’augmentation générale du capital de la Banque (AGC, en anglais).
La Banque entend dans sa stratégie renforcer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles dans ses cinq domaines prioritaires, les « High 5 ». Elle entend intégrer la dimension genre dans toutes les opérations nationales et régionales.
Elle s’efforcera aussi de classer 100 % de ses opérations du secteur public en utilisant le GMS (sigle anglais Gender marker system). En outre, la Banque réalisera les investissements nécessaires au déploiement de spécialistes de l’égalité des sexes, à la création de produits de connaissances sur l’égalité des sexes et au renforcement des capacités de son personnel pour garantir que les femmes, les hommes, les garçons et les filles bénéficient de manière égale des opérations financées par la Banque.
Une priorité sera aussi accordée aux interventions visant à renforcer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles en se concentrant de manière sélective sur les domaines dans lesquels la Banque peut démontrer un avantage comparatif concret et une valeur ajoutée.
L’approche genre dans les pays membres sera renforcée et les interventions seront réalisées en tenant compte des contextes et des priorités de chaque pays.
La Banque continuera, donc, à investir dans la production de données et de connaissances sur le genre spécifiques aux pays afin d’améliorer sa compréhension des contraintes propres à chaque pays.
Enfin, la Banque entend tirer parti de son pouvoir de mobilisation dans le processus de relèvement post‑Covid‑19 qui a affecté de manière disproportionnée les femmes, les filles et les jeunes. Ainsi, avec le soutien de partenaires clés tels que les institutions financières, les banques centrales, les organisations de la société civile (OSC), entre autres, elle aidera les pays membres régionaux à mieux reconstruire, à surmonter les obstacles structurels.
A cet effet, elle compte soutenir le financement des interventions à court et à long terme, sensibles au genre qui placent les femmes au centre de l’action en tant que moteurs essentiels de la reprise socio-économique.
La Banque a lancé, en mai 2016, l’initiative AFAWA (« Affirmative Finance Action for Women in Africa ») afin de combler le déficit d’accès au financement des femmes en Afrique évalué à 42 milliards de dollars américains.
Au cours des prochaines années, l’institution prévoit de débloquer jusqu’à cinq milliards de dollars de financement dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative en faveur des femmes.
La Banque africaine de développement s’est, en outre, engagée à renforcer les capacités des institutions financières opérant sur le continent pour les intéresser davantage à la niche des petites et moyennes entreprises détenues par les femmes. Elle compte aussi les aider à adapter leurs produits et services aux types d’entreprises que gèrent les femmes et les filles.
Source : African Development Bank Group (AfDB).
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