Le Programme de développement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dont la mise en œuvre s’est achevée, en juin 2020, a permis à 716 MPME des Seychelles d’avoir accès aux financements, indique le rapport d’achèvement du projet publié par la Banque africaine de développement, le 4 février 2021. Le nombre de MPME a quasiment doublé, passant de 360 en 2015 à 719 sur une cible initiale de 540 MPME.
Ce programme lancé en 2014 a été financé à hauteur de 1,2 million de dollars américains par le Fonds d’assistance technique au secteur privé en Afrique (FAPA) de la Banque africaine de développement.
Il a éliminé deux obstacles au développement des MPME dans l’archipel aux 115 îles de l’océan indien, rattaché à l’Afrique : les difficultés d’accès au financement et le déficit de compétences entrepreneuriales.
Grâce à sa mise en œuvre, le nombre de MPME a quasiment doublé, passant de 360 en 2015 à 719, en 2016 sur une cible initiale de 540 MPME. Le recouvrement des prêts a aussi connu une amélioration, passant de 10 à 30% en 2015, à 90% en 2017.
Les MPME des Seychelles ont surtout tiré un grand parti de l’exécution du projet avec l’accès aux financements de l’Agence de financement des petites entreprises (SBFA). Elles ont bénéficié d’un environnement plus favorable et de procédures moins lourdes.
Elles ont également tiré profit de programmes de formation menés par l’Agence de promotion des petites entreprises (SenPA). Ces formations comprenaient une formation de base dans les compétences entrepreneuriales et de gestion, l’élaboration de plans d’affaires en vue de leur présentation à la SBFA ou à d’autres prêteurs commerciaux et, le suivi par la vérification de la solidité des MPME.
Aussi, 509 petites et moyennes entreprises ont reçu des formations dans le cadre du développement des compétences entrepreneuriales et en gestion d’entreprise.
Afin d’assurer une pérennité au projet, huit formateurs et huit membres du personnel de la SeNPA ont reçu une formation en 2017. Par ailleurs, le gouvernement des Seychelles a fourni un appui systématique au segment des MPME par le biais d’une stratégie de développement.
Les deux agences, la SBFA et la SenPA ont bénéficié d’un renforcement de capacités institutionnelles et de l’amélioration de leur système de gestion de l’information.
En 2018, après l’obtention des résultats initialement ciblés, le projet disposait de quelques économies, ce qui a permis l’exécution d’un certain nombre d’activités additionnelles.
Ainsi, un autre cycle de formations a été organisé en faveur de 200 MPME par l’université des Seychelles et l’institut Guy Morel. Pour ce cycle, l’accent a été surtout mis sur la gestion financière (un domaine dans lequel les participants aux formations précédentes avaient demandé davantage de formation).
Deux autres acquis ont été obtenus grâce aux économies réalisées dans le cadre du projet, notamment un projet de livre blanc pour la simplification des procédures d’obtention de permis et l’élaboration d’un projet de nouvelle loi sur la délivrance des permis de construire.
« Le projet a été mis en œuvre avec succès. Les indicateurs de produits et de résultats ont été satisfaisants, les principales activités du projet ayant été réalisées », s’est félicitée la Banque africaine de développement dans le rapport.
SOURCE : African Development Bank Group (AfDB)
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