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#Actualite #Economie #Malnutrition #SoudanDuSud
Denys Bédarride
22 mars 2021 Dernière mise à jour le Lundi 22 Mars 2021 à 15:34

Après des années de guerre civile, le Soudan du Sud est confronté à une importante crise humanitaire due aux déplacements de personnes et aux phénomènes climatiques. D’après l’ONU, le pays est confronté aux niveaux les plus élevés d’insécurité alimentaire et de malnutrition depuis son indépendance.

L’Organisation des Nations unies (ONU) a lancé, le 16 mars 2021, un plan de réponse humanitaire d’un montant de 1,7 milliard $ dans le but d’endiguer le phénomène de famine qui touche le Soudan du Sud. C’est ce qu’a annoncé l’institution dans un communiqué.

Le plan a pour but d’accompagner les différentes agences d’aide humanitaire telles que le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans leur mission au Soudan du Sud. Selon le communiqué, l’objectif est d’apporter une assistance et une protection vitales à 6,6 millions de personnes cette année.

D’après Jens Laerke, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, le Soudan du Sud est confronté « aux niveaux les plus élevés d’insécurité alimentaire et de malnutrition depuis son indépendance, il y a dix ans ».

En effet, le pays rencontre des difficultés sur les plans sécuritaire, climatique et sanitaire. Les nombreux actes de violence qui ont eu lieu dans plusieurs régions du pays ont causé un grand nombre de décès, mais aussi des déplacements de personnes.

De plus, les fortes inondations, les vagues de sécheresse et les invasions de criquets pèlerins sont des phénomènes climatiques qui compromettent fortement la production agricole dans le pays.

A ces troubles, s’ajoute la pandémie de covid-19 avec près de 9700 personnes contaminées et 106 décès. Tous ces facteurs ont contribué à l’augmentation du niveau de vulnérabilité de la population sud-soudanaise.

Selon Tomson Phiri, porte-parole du PAM, « environ 7,2 millions de Sud-Soudanais ont été poussés dans l’insécurité alimentaire sévère en raison, une fois de plus, de la violence sporadique, des conditions météorologiques extrêmes et de l’impact économique de la covid-19 ».

Une situation qui d’après les Nations unies, risque d’empirer puisque la période de soudure, précédant les premières récoltes, qui ira de mai à juin 2021 sera « probablement la plus sévère jamais enregistrée » ; ce qui justifie la nécessité de constituer une réserve alimentaire conséquente.

La mise à disposition des fonds permettra entre autres au PAM d’assurer une aide alimentaire et nutritionnelle à plus de 5 millions de personnes au Soudan du Sud, y compris dans les régions difficiles d’accès, et au HCR de fournir une aide humanitaire à plus de 2,2 millions de réfugiés sud-soudanais vivant dans cinq pays voisins en 2021.

Source Agence Ecofin

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