Au Nigeria, l’agriculture est un axe majeur de la stratégie de diversification de l’économie promue par le gouvernement depuis quelques années. Dans le secteur, plusieurs filières naissantes sont en plein essor aux côtés des cultures d’exportation traditionnelles comme le cacao.
Au Nigeria, la filière noix de coco continue de progresser. En 2020, les exportations d’huile de coco ont ainsi rapporté 150 millions $ de recettes, soit un niveau record.
C’est ce qu’a annoncé Sabo Nanono (photo), ministre de l’Agriculture et du Développement rural dans un communiqué. Pour le responsable, cette performance témoigne de l’importance croissante de la filière dans l’économie nigériane.
En effet, elle émerge de plus en plus comme une source majeure de devises étrangères pouvant contribuer à la réduction de la dépendance au secteur pétrogazier.
Elle compte déjà pour environ 10 % des expéditions agricoles du pays et fournit des moyens de subsistance pour plus de 500 000 ménages. Et si l’année 2020 a été mémorable pour l’industrie, les perspectives pour 2021 sont encore plus radieuses selon M. Nanono qui anticipe plus de 250 millions $ de recettes d’ici décembre prochain.
D’après les analystes, le pays pourrait notamment profiter de la bonne dynamique des prix internationaux de la matière première. Depuis octobre dernier, le prix mensuel de la tonne d’huile de coco sur le marché de référence de Rotterdam aux Pays-Bas est resté au-dessus de 1 100 $, un niveau largement supérieur à celui affiché par d’autres huiles végétales comme l’huile de palme et de soja sur la même période.
La tonne d’huile de coco a notamment atteint 1 540 $ en mars 2021, soit son plus haut niveau depuis 2016/2017. Au Nigeria, la culture de la noix de coco s’effectue sur une superficie de 15 000 hectares principalement répartis dans l’Etat de Lagos et de Rivers sur un potentiel exploitable de 1,2 million d’hectares.
Le pays est actuellement le 18e producteur mondial de noix de coco avec une récolte moyenne de 250 000 tonnes par an.
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