Depuis son retrait de la liste des sponsors du terrorisme, le Soudan négocie des prêts destinés à apurer sa dette envers ses bailleurs de fonds. Après les USA, le Royaume-Uni et la Suède, c’est au tour de Paris d’ouvrir son chéquier à l’occasion du sommet sur la dette soudanaise organisé en France.
La France accordera un prêt-relais de 1,5 milliard $ au Soudan. L’annonce a été faite ce 17 mai 2021 par Bruno Lemaire, ministre français de l’Economie.
Ce nouveau financement a été accordé en marge de la conférence internationale d’appui à la transition soudanaise initiée par la France, et qui s’est tenu ce 17 mai à Paris.
Celle-ci a essentiellement pour objectif d’aider Khartoum à régler ses arriérés envers ses bailleurs de fonds ou tout au moins à les rééchelonner. «
Le président Macron confirmera dans la journée que la France fournira le prêt-relais de 1,5 milliard de dollars pour apurer les arriérés du Soudan envers le FMI », a indiqué Bruno Lemaire.
Ce prêt fait suite à d’autres financements obtenus par le pays est-africain ces derniers mois pour faire face à la crise économique. Ainsi, depuis son retrait de la liste noire américaine des pays sponsors du terrorisme, le Soudan a réussi à régler une dette de près de 1,2 milliard $ contractée auprès de la Banque mondiale, grâce à un précédent prêt-relais obtenu des USA.
En avril, ce sont 413 millions $ dus à la Banque africaine de développement (BAD) qui ont également été remboursés grâce à un prêt conjoint du Royaume-Uni et de la Suède.
Faut-il le rappeler, depuis la chute d’Omar el-Béchir en avril 2019, le Soudan est dirigé par un Conseil de transition avec à sa tête le général Abdel Fattah al-Burhan, ainsi qu’un gouvernement de transition piloté par le Premier ministre Abdallah Hamdok.
Celui-ci multiplie les négociations avec les pays étrangers pour obtenir le soutien financier nécessaire à la relance économique du Soudan, tout en mettant en place les réformes nécessaires pour conduire le pays à ses premières élections libres et démocratiques depuis plusieurs années.
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