Alors que les économies africaines continuent de faire face à la covid-19 qui a contribué à fragiliser le secteur privé et à réduire de 18 % le flux des investissements directs étrangers, la SFI annonce un investissement record qui soutiendra la reprise dans des secteurs cruciaux en Afrique.
La Société financière internationale (SFI) annonce un investissement de 2 milliards $ au profit des petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que des activités commerciales en Afrique.
Axée sur le secteur privé dans les marchés émergents, l’institution a donné des indications sur la répartition de cette enveloppe. Le premier milliard $ sera déployé sous la forme d’un financement mezzanine et d’instruments de partage de risques (garanties) en faveur des PME.
Le second servira à soutenir des entreprises d’import-export de biens essentiels, notamment de produits alimentaires et médicaux. « Le montant total de 2 milliards $ est l’un des plus grands engagements jamais pris par la SFI en faveur d’initiatives spécifiques en Afrique […] Il permettra d’accroître les financements aux PME, considérées comme l’épine dorsale des économies africaines […], et garantira les flux commerciaux, moteurs de l’activité économique sur le continent », souligne dans une récente communication, l’institution que dirige depuis février 2021, le Sénégalais Makhtar Diop.
Cette annonce de l’institution membre du Groupe de la Banque mondiale intervient alors que l’Afrique fait face à la covid-19, dont les répercussions au plan économique ont fragilisé le secteur privé déjà confronté à plusieurs contraintes avant la crise, et ont réduit de 18 % les investissements directs étrangers vers le continent.
L’initiative de la SFI vise donc à « créer les conditions d’une reprise inclusive et durable » durant la période post-covid-19, a indiqué Makhtar Diop.
Il s’agira de donner la priorité aux secteurs durement touchés par la pandémie, aux entreprises qui font face à des risques et incertitudes accrus. L’accent sera mis sur les secteurs à fort potentiel et vitaux pour les économies et les populations, tels que les services financiers, l’agroalimentaire, les énergies vertes, l’agriculture durable.
Rappelons que les PME représentent environ 90 % des entreprises sur le continent et le déficit de financement de ces entreprises est estimé à 330 milliards $.
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