Au Kenya, le secteur des boissons non alcoolisées est l’une des principales branches de l’industrie agroalimentaire. Si depuis près d’une décennie, celui-ci ne connaissait aucun essoufflement, la pandémie de coronavirus aura eu raison de la consommation.
Le secteur des boissons gazeuses a connu un trou d’air en 2020. Selon les données du Bureau national de la statistique (KNBS), le volume de boissons non alcoolisées produit a atteint 5,5 millions d’hectolitres, soit 80,4 millions de litres de moins qu’en 2019.
Il s’agit en outre du plus faible niveau de production depuis 2012. Cette première contraction en près d’une décennie s’inscrit dans un contexte économique difficile pour les entreprises du secteur.
En effet, avec la pandémie de coronavirus et les mesures de restriction adoptées par les autorités, le segment de la consommation hors domicile, le plus important pour l’industrie a été durement touché avec la fermeture de points de vente comme les restaurants et les bars.
La baisse la plus marquée a été enregistrée en avril où le volume s’est établi à 341 000 hectolitres, soit le second plus bas niveau depuis 2016. Coca-Cola, leader du secteur avec 70 % des parts de marché a notamment vu une baisse de 13 % de son revenu net d’exploitation à 3,5 milliards de shillings en 2020.
Selon les analystes, l’industrie pourrait notamment renouer avec la croissance en 2021, avec la reprise progressive de l’activité économique. Le secteur a ainsi donné en décembre dernier, un aperçu de sa résilience avec un volume de 647 000 hectolitres, soit le niveau le plus élevé depuis deux ans.
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