Pour favoriser la reprise économique au Nigeria, le gouvernement a mis en place une série de mesures pour redynamiser les activités. S’inscrivant dans une logique d’accompagnement de ces efforts, la Banque centrale a procédé en 2020 à la baisse de son principal taux directeur.
Les membres du comité de politique monétaire de la Banque centrale du Nigeria ont voté pour le maintien des différents taux de l’institution. C’est ce qu’a annoncé Godwin Emefiele, gouverneur de la Banque le mardi 25 mai.
Selon le responsable, la Banque a pris la décision de maintenir son principal taux directeur à 11,5 % pour la cinquième fois consécutive depuis son abaissement en septembre 2020.
Cette décision est justifiée par la détermination de l’institution à accompagner la reprise économique après des résultats assez encourageants, ces derniers mois.
En effet, avec l’assouplissement des mesures liées à la prévention de la propagation du coronavirus, des activités essentielles comme la production de brut ont pu reprendre favorisant une légère croissance économique de 0,5 % au cours du premier trimestre.
Dans ce sens, Godwin Emefiele a indiqué que « le comité reste très largement engagée à soutenir les efforts du gouvernement fédéral pour assurer la restauration complète de la capacité de production de l’économie nigériane ».
En outre, la Banque a annoncé qu’elle comptait maintenir la constance pour les autres paramètres relatifs au financement. Ainsi, le ratio de réserve de trésorerie a donc été maintenu à 27,5 %, et celui de liquidité est resté à 30 %.
Il faut préciser que cette décision intervient après que la Banque a annoncé l’adoption d’un nouveau taux de change de 410,25 nairas pour un dollar. Ces différentes mesures s’inscrivent dans le cadre d’une politique permettant au Nigeria de relancer son économie après l’impact de la covid-19 sur les rendements économiques.
Notons que le maintien de ces différents taux par la Banque centrale devrait permettre de stimuler les crédits et de favoriser l’activité économique.
Il s’agit d’une démarche assez importante, surtout dans un contexte où la croissance assez faible pourrait être menacée par l’instabilité des prix, même si l’inflation a légèrement diminué à 18,12 % en avril contre 18,17 % en mars 2021.
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