La BoG avait déjà pris une mesure similaire en mars 2020, pour atténuer la crise économique au plus fort de la pandémie de covid-19. Désormais, l’objectif est d’accompagner la reprise économique, alors que le FMI s’attend à une croissance de 4,6% pour le pays cette année.
La Banque centrale du Ghana (BoG) vient d’abaisser son principal taux directeur de 100 point de base . C’est ce qu’a annoncé le comité de politique monétaire (MPC) de l’institution, publié le 31 mai.
Cette baisse fixe désormais ce taux à 13,5% contre 14,5% précédemment. Cette mesure vise à accompagner la reprise économique que connaît le Ghana depuis quelques mois.
En effet, d’après la Banque centrale, « sur le plan national, les activités économiques ont fortement repris, comme en témoignent les indicateurs économiques ».
Ainsi, l’indice composite de l’activité économique au Ghana (CIEA) a enregistré une forte croissance à 26,8% en mars 2021, alors qu’un an plus tôt, il révélait une contraction de 1,8% de l’activité économique nationale.
De plus, l’évolution récente des prix montre une baisse du taux d’inflation qui est passé de 10,3% en mars à 8,5% en avril, grâce à la diminution des prix des denrées alimentaires.
Ce chiffre s’affiche en nette amélioration par rapport au niveau de l’inflation observée l’année dernière au plus fort de la crise de la covid-19, et est en concordance avec les objectifs de la Banque visant à maintenir le taux d’inflation du Ghana entre 6% et 10%.
Faut-il le rappeler, l’année dernière, les autorités monétaires ghanéennes avaient déjà pris la décision de baisser les principaux taux directeurs de la Banque centrale.
L’objectif à l’époque était d’atténuer les effets de la covid-19 qui avait entraîné un ralentissement brutal de l’activité des entreprises et une pénurie de ressources financières.
Aujourd’hui, l’objectif est de faire repartir l’activité de ces entreprises de plus belle, afin d’atteindre les 4,6% de croissance prévue par le FMI pour le pays cette année.
Notons néanmoins que le MPC souligne la persistance de certains défis qui devront être relevés à court terme pour atteindre cet objectif. « La confiance des consommateurs et des entreprises s’est affaiblie, en raison des nouvelles mesures fiscales et de la récente instabilité de l’approvisionnement en électricité qui a coïncidé avec la période d’enquête.
Ces facteurs ont contribué à atténuer leurs sentiments, mais sont considérés comme temporaires et devraient s’améliorer à court terme », indique le communiqué.
Et d’ajouter : « la croissance du crédit au secteur privé reste toujours inférieure aux niveaux pré-pandémiques, mais nous nous attendons à ce que les banques répondent à l’émergence observée d’une demande accrue de prêts pour soutenir la reprise attendue de l’activité économique ».
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