Sur le continent africain, l’un des principaux défis du secteur agricole est l’augmentation de la valeur ajoutée des exportations sur le marché mondial. De la noix de cajou, au cacao en passant par le coton, le combat est le même.
En Afrique de l’Ouest, la naissance d’une véritable industrie textile prendra encore du temps. Selon le Comité consultatif international du coton (ICAC), la principale région de production d’or blanc sur le continent, expédie environ 95 % de son volume de coton-fibre.
D’après les données du groupe intergouvernemental, la zone a ainsi exporté en moyenne, un million de tonnes de fibre par an entre 2016/2017 et 2020/2021.
Si dans l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA), les autorités avaient fixé en 2003 l’objectif de transformation de 25 % de la récolte à l’horizon 2010, cette ambition n’est restée qu’un vœu pieux.
Alors que les discours officiels continuent de se multiplier sur la valeur ajoutée créée par la transformation de la matière première, certains analystes estiment que l’augmentation du stock de fibre traité ne se fera pas sans la limitation des expéditions sur le marché mondial.
Un véritable casse-tête quand on connait l’importance de la culture du coton dans les recettes d’exportation de nombreux pays de la zone.
Elle est ainsi la deuxième source de devises étrangères au Burkina Faso et au Mali tandis qu’elle représente 70 % de la valeur des expéditions agricoles au Bénin et la 4e source de devises du secteur agricole en Côte d’Ivoire.
Il faut noter que malgré les différents défis liés à la transformation, certains pays de la région essaient tant bien que mal d’attirer des investissements dans le secteur.
Ainsi au Burkina Faso, une nouvelle usine de transformation de 20 000 tonnes de fibre par an d’un coût de 220 milliards Fcfa devrait être installée par le groupe turc Ayka Textile.
Dans le pays, 5 % de la récolte de coton est actuellement transformé principalement par la société la Filature du Sahel (FILSAH).
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