Avec un taux de contamination relativement bas depuis le début de la covid-19, le gouvernement ougandais avait récemment annoncé un assouplissement des mesures prises en 2020. Cependant, entre mars et juin 2021, le nombre de cas a fortement augmenté, faisant planer la menace d’une seconde vague.
Les autorités ougandaises ont pris une série de mesures restrictives pour freiner une nouvelle vague de contamination au coronavirus.
C’est ce qu’a annoncé le président Yoweri Museveni, au cours d’une allocution télévisée le 6 juin. Selon le chef d’Etat, ces mesures qui prennent effet à compter du lundi 7 juin et s’étendent sur une période de quarante-deux (42) jours, concernent la fermeture des écoles et des lieux de culte ainsi que l’interdiction des rassemblements, à l’exception des mariages et des enterrements dont le nombre de participants a été réduit à 20.
De même, les déplacements non nécessaires d’un district à un autre ont été interdits et le nombre de passagers autorisés dans les transports privés a été réduit à deux.
Il faut ajouter à cela, le maintien du couvre-feu de 21 heures à 5 heures 30 et de la fermeture des espaces tels que les bars et les restaurants.
Concernant l’application des mesures, le président a indiqué qu’une mauvaise gestion de la vague de contamination déboucherait sur un confinement total avec l’arrêt des activités.
Il a précisé que « la violation de ces mesures entraînera l’imposition d’amendes qui seront bientôt annoncées dans un texte réglementaire signé par le secrétaire permanent au Trésor ».
Aussi, une évaluation à la fin de la période de mise en œuvre des mesures permettra de déterminer leur efficacité et la nécessité de les prolonger ou de les assouplir.
Après un passage relativement calme de la première vague, le pays a enregistré en quelques mois, une hausse des contaminations, avec principalement 948 nouveaux cas signalés dans 43 écoles de 22 districts, selon le ministère de la Santé ; ce qui a poussé les autorités à déclarer la seconde vague « diffuse et soutenue ».
De plus, d’après M. Museveni « dans cette vague, le nombre de patients atteints de covid-19 sévère et gravement malades, et de décès est plus élevé que ce que nous avons connu lors de la première vague de la pandémie ».
Notons que pour éviter le risque d’incapacité logistique du pays à faire face à cette nouvelle vague, le gouvernement ougandais a prévu l’installation de 4500 lits supplémentaires répartis dans les différents hôpitaux de référence du pays.
De plus, il prévoit de « vacciner les 21,9 millions d’Ougandais éligibles, en commençant par les groupes prioritaires, soit 4,8 millions de personnes » grâce à l’acquisition intense de vaccins auprès de pays tels que la Chine et la Russie.
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