En Côte d’Ivoire, la filière hévéa ne compte plus se limiter à la fourniture de matières premières. Dans le pays, premier producteur africain de caoutchouc naturel, les autorités veulent ainsi mettre le cap sur la transformation.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement ambitionne de porter le taux de transformation primaire de son caoutchouc naturel à 100 % d’ici 2025.
C’est ce qu’a annoncé Patrick Achi, le Premier ministre ivoirien en marge du 1er Sommet mondial virtuel sur le caoutchouc qui se tient à Abidjan du 8 au 11 juin.
Cet objectif implique de convertir l’intégralité de la récolte de latex en un produit utilisable pour les manufacturiers dans le secteur des pneumatiques.
Si le pays est devenu en 2020, le 4e producteur mondial de caoutchouc naturel derrière l’Indonésie, la Thaïlande et le Vietnam avec 950 000 tonnes, M. Achi souligne que la filière entend aussi capter une meilleure part de la valeur ajoutée de l’industrie mondiale.
En effet, la limitation de la Côte d’Ivoire aux premières phases de la chaîne de valeur globale à travers la fourniture de matières premières reste préjudiciable dans la mesure où 80 % des flux financiers du secteur sont concentrés en aval au niveau de la transformation.
« Sur un chiffre d’affaires annuel de 350 milliards de dollars au niveau mondial, la Côte d’Ivoire n’en capte que 0,5 %, alors qu’elle assure 7,5 % de la production mondiale.
Il nous faut agir sur deux fronts, d’une part, transformer la production locale pour conserver la valeur ajoutée et d’autre part, améliorer l’intégration des produits dans les circuits internationaux de façon durable », souligne le responsable.
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