Alors que le danger djihadiste se fait de plus en plus pressant dans le golfe de Guinée, la Côte d’Ivoire prend des initiatives pour répondre à la menace. Le gouvernement a inauguré à Jacqueville, une Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT).
L’Académie nait dans un contexte d’inquiétude grandissante au sein des populations, tant les attaques terroristes contre civils et militaires se sont multipliées dans la région. Sa mission : contrer la menace terroriste dans la sous-région ouest-africaine et soutenir la lutte dans le Sahel.
En effet, le 14 juin à Tougbo dans le nord, un soldat ivoirien a trouvé la mort dans un échange de tirs avec des jihadistes. Ce 13 juin, 2 autres soldats et un gendarme ont été tués vers Tèhini, par une explosion qui a également fait des blessés.
En tout, cela fait 4 attaques enregistrées en 2 mois en Côte d’Ivoire, et c’est sans compter celles au Burkina Faso voisin et au Nigéria. De quoi corroborer les propos du chef de la Sécurité extérieure française, Bernard Emié, qui mettait récemment en garde contre les visées d’AQMI sur l’Afrique de l’Ouest.
Face à cela, la Cote d’Ivoire veut réagir énergiquement. Pour le président Ouattara, « L’AILCT doit devenir un pôle d’expertise et de compétences régionales de la lutte contre le terrorisme au bénéfice de la stabilité de nos États et de la sécurité de nos populations ».
L’Académie va intégrer une école de cadres pour piloter la lutte, un centre d’entrainement des forces spéciales et une unité de recherche stratégique pour diriger efficacement la traque.
Elle veut se positionner en « avant-garde de la riposte d’une Afrique de l’Ouest libre et consciente, spécialement entraînée et irrémédiablement déterminée » a appuyé le premier ministre, Patrick Achi.
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