Combinée à une crise sécuritaire aiguë, la pandémie de covid-19 a fortement affecté le PIB du Niger qui n'a progressé que de 1,2% en 2020 contre 5,9 en 2019. Toutefois la croissance devrait retrouver son dynamisme si la pandémie est maîtrisée dès ce premier semestre 2021.
« Si la pandémie mondiale de covid-19 est maîtrisée au cours du premier semestre de 2021, le PIB réel du Niger pourrait enregistrer une croissance de 7,8 % en 2022 », indique la Banque africaine de développement (BAD) dans son rapport sur les « Perspectives économiques au Niger », publié récemment.
Ce retour à une forte croissance serait soutenu par une maîtrise de la pandémie au niveau local qui rendrait possibles la reprise des investissements, les constructions d’infrastructures et l’exploitation de nouveaux gisements pétroliers, indique la BAD.
L’allusion est faite ici à l’exploitation du nouveau gisement de Tafassasset à la frontière avec l’Algérie qui devrait faire passer la production journalière de 20 000 barils à 110 000 barils/ jours et à la construction du pipeline Niger-Benin dont le coût atteint les 2,5 milliards $ (1346 milliards FCFA).
Selon la banque panafricaine, le déficit budgétaire du Niger qui était de 5,8 % du PIB en 2020, va chuter à 3,5% en 2022 principalement « grâce à des recettes fiscales supplémentaires provenant du renforcement de l’activité économique ».
De son côté, le gouvernement ambitionne de porter la croissance annuelle moyenne à 8 % en transformant la structure économique du pays, indique la déclaration de politique générale du nouveau gouvernement.
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