Face aux nombreuses contraintes qui pèsent sur l’agriculture comme les maladies des plantes, plusieurs pays africains misent sur les solutions biotechnologiques. Si jusqu’ici certaines nations ont limité cet usage aux cultures de rente, d’autres optent pour une application aux produits vivriers.
Au Kenya, l’Autorité nationale de biosécurité (NBA) vient de donner son feu vert à la culture en plein champ du manioc génétiquement modifié. Cette approbation intervient après 5 ans d’un processus de recherche à travers des essais en milieu confiné dans trois comtés.
Selon l’Organisation kényane de recherche sur l’agriculture et l’élevage (KALRO), la variété transgénique est résistante à la maladie des stries brunes du manioc. Cette pathologie virale qui rend le tubercule non comestible est considérée comme l’une des plus importantes menaces à la filière manioc du pays.
Avec cette validation, le manioc devient la première culture alimentaire issue du génie génétique dont la culture en plein champ est autorisée au Kenya. Après cette étape, les autorités devraient conduire des essais en plein air sur la performance de la variété au plan national. Si ces tests sont concluants, la vulgarisation aux producteurs sera permise, ce qui ouvrira la voie à la production du tubercule à une échelle commerciale.
Selon les observateurs, le maïs principale denrée de base pourrait notamment emboîter le pas au manioc dans les prochains mois. Une telle démarche ferait du Kenya le second pays avec l’Afrique du Sud à adopter et commercialiser la céréale transgénique en Afrique subsaharienne.
Pour rappel, le premier produit agricole génétiquement modifié dont la culture a été autorisée au Kenya est le coton (2019).
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