Au Bénin, le riz fait partie des denrées de base les plus consommées notamment dans les zones urbaines. Si la production a augmenté ces dernières années, les importations sont encore nécessaires pour combler le déficit sur le marché intérieur.
Au Bénin, le riz semi-blanchi a été le principal produit d’importation sur le premier trimestre 2021. Selon le Bulletin des statistiques du commerce extérieur publié ce mois par l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (INSAE), la facture d’achat du produit a atteint environ 90 milliards Fcfa, soit 23 % de la valeur totale des importations de marchandises.
Dans les détails, l’organisme public souligne que le volume de riz semi-blanchi a atteint 356 000 tonnes sur la période. Plus de 60 % de ce stock (215 000 tonnes) provenait d’Inde, le premier exportateur mondial de la céréale. Si globalement en valeur, les importations sont en baisse de 6 % par rapport à la même période de l’année 2020, le volume est à prendre avec précaution.
Alors que la statistique trimestrielle peut laisser croire que le Bénin importe au minimum 1 million de tonnes de riz par an pour satisfaire sa demande, il n’en est rien. En effet, la majorité de ce riz est destinée à la réexportation vers le Nigeria dont les droits à l’entrée sont plus élevés.
La consommation rizicole du Bénin tourne autour des 700 000 tonnes par an. Le pays a produit 400 000 tonnes de la céréale en 2019/2020, soit un taux d’autosuffisance d’environ 54 % selon les données officielles. Le gouvernement envisage de porter cette récolte à 1 million de tonnes d’ici 2023.
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