Au Kenya, le blé est la seconde plus importante graminée cultivée après le maïs. Si sur ces dernières années la consommation de produits à base de la céréale a affiché une croissance soutenue, le segment de la production n’arrive pas à suivre le rythme.
Au Kenya, le gouvernement vient d’ordonner aux meuniers de verser, un tarif de 3 700 shillings (34 $) pour le sac de 90 kg de blé acheté auprès des producteurs.
Ce montant s’il reste en dessous de la demande initiale des acteurs (4 000 shillings) est légèrement supérieur au prix actuel proposé par les industriels (3 600 shillings). Il permettra ainsi aux exploitants non seulement de couvrir leurs coûts de production compris entre 2 000 et 2 500 shillings, mais aussi de dégager un profit plus important.
Par ailleurs, ceux-ci pourront écouler sans difficulté leur récolte avec l’obligation faite pour les meuniers d’épuiser l’offre locale en blé avant de postuler pour l’octroi de permis d’importation. Selon l’exécutif, ces mesures devraient susciter un nouvel engouement dans la filière qui pâtit des coûts élevés de l’énergie et du travail ainsi que de la préférence affichée des transformateurs pour le blé importé.
Ce dernier reste en effet moins onéreux que l’équivalent local avec un prix compris entre 3 100 et 3 500 shillings pour le sac de 90 kg en dépit des droits de douane de 10 % qui frappent les achats réalisés en dehors de la Communauté est-africaine (CEA).
Pour rappel, le Kenya est un importateur net de blé avec 80 % de sa demande qui est satisfaite grâce à des achats sur le marché international. Le pays produit en moyenne 300 000 tonnes de la céréale par an contre des besoins de consommation s’élevant à 2,5 millions de tonnes.
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