Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a accordé, à Abidjan, un prêt de 48,4 millions d’euros à la Côte d’Ivoire, pour le financement et la mise en œuvre du Projet d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie du District autonome d’Abidjan (PAACA).
Ce projet, prévu pour une période de cinq ans, prolonge le Projet de gestion intégrée du bassin versant du Gourou, financé par la Banque et clôturé en décembre 2017. Ce dernier projet a permis, entre autres, une meilleure régulation de l’évacuation des eaux pluviales dans la capitale économique ivoirienne et surtout la réduction des inondations au niveau du Carrefour de l’Indénié.
D’importantes réalisations sont attendues au cours de la mise en œuvre du PAACA : réhabilitation et extension de 82,15 kilomètres de réseaux d’assainissement des eaux usées dans les zones nord et sud de la ville ; réalisation de 16,15 kilomètres de canaux de drainage des eaux pluviales ; mise en place de 2 700 branchements sociaux pour les ménages vulnérables sur le réseau des eaux usées ; aménagement d’un jardin public et réhabilitation de trois centres de santé raccordés au réseau d’eau potable.
Pour les ménages, les écoles et centres de santé, un millier de branchements en eau potable seront réalisés pour améliorer l’accès à l’eau potable. Seront également construits 429 latrines scolaires et publiques, deux hangars et aires de séchage pour le fumage des poissons, cinq unités de fabrication d’attiéké (semoule de manioc).
Enfin, des équipements de gestion des déchets solides seront mis en place avec un accompagnement à la formation des pré-collecteurs. « Un important volet IEC (information, éducation, communication) sera également développé pour sensibiliser les populations sur la gestion des ouvrages d’assainissement, l’hygiène, la santé et les amener ainsi à un changement de comportement par rapport à l’assainissement et au cadre de vie », a ajouté Marie-Laure Akin Olugbade, directrice pour l’Afrique de l’ouest de la Banque africaine de développement.
Par ailleurs, a indiqué Osward Chanda, Directeur du département eau et assainissement à la Banque, il est prévu de réaliser une étude sur l’analyse de la vulnérabilité aux risques hydro-climatiques de la ville d’Abidjan. Cette étude s’intéressera également à la question de l’élévation du niveau de la mer.
Des activités seront identifiées à travers le développement d’un projet à soumettre au Fonds vert pour le Climat sur la base des résultats de cette étude et celles sur la gestion et la valorisation des déchets solides. La zone d’intervention du projet couvrira plusieurs communes du district d’Abidjan : Adjamé, Attécoubé, Abobo, Cocody, Bingerville, Marcory, Koumassi ainsi que cinq villages de la sous-préfecture de Songon (Songon-Kassemblé, Songon-Dagbé, Songon-Té, Songon-Agban, Songon Mbraté).
Les bénéficiaires directs et indirects du projet sont estimés à 3,5 millions d’habitants, dont 850 000 de façon directe. Les autres communes du District autonome d’Abidjan bénéficieront aussi des activités transversales et autres activités, dans la mesure du possible, au cours de la mise en œuvre du projet.
Source : Banque Africaine de Développement
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