En raison notamment de l’épuisement de ses réserves minérales et de la fermeture progressive de plusieurs mines, l’Afrique du Sud a perdu en 2019 sa place de leader africain de la production d’or. Mais ce n’est pas la seule conséquence, comme le montre un nouveau rapport.
En Afrique du Sud, 23 285 emplois ont été perdus dans le secteur minier entre 2012 et 2019. C’est l’une des conclusions d’un nouveau rapport publié le 14 septembre par Stats SA, l’agence sud-africaine des statistiques, qui précise que le nombre total de personnes employées par l’industrie atteignait 514 859 fin juin 2019.
L’extraction de l’or et de l’uranium est la principale responsable de cette baisse avec plus de 42 000 emplois perdus. Les deux sous-secteurs ne représentaient plus que 19,8 % de la masse des travailleurs miniers en 2019, contre 26,8 % en 2012.
Pour ce qui concerne l’or cela peut s’expliquer par l’épuisement des réserves du pays, situation qui a conduit plusieurs compagnies à fermer leurs mines en fin de vie ou à les céder à d’autres sociétés, avec les réductions d’effectifs que ce type de transaction peut générer.
Les exemples les plus emblématiques en la matière sont ceux de Gold Fields et d’AngloGold Ashanti, deux géants miniers dont le siège est en Afrique du Sud, mais qui ne possèdent qu’une mine d’or dans le pays pour l’un et aucun actif pour l’autre. Importance croissante du charbon Pendant ce temps, le sous-secteur du charbon a vu ses effectifs croitre, passant de 91 605 à 108 717 en moins de 10 ans, soit une progression de 18 % et une contribution aux emplois qui a atteint 21,1 % en 2019, contre 17 % en 2012.
Cela traduit le développement croissant de l’exploitation du charbon dans le pays, malgré les appels d’organisations écologiques internationales à abandonner son extraction et son utilisation. Il faut dire que l’Afrique du Sud n’a aucun intérêt à se passer de ses réserves de charbon, essentielles pour sa production d’électricité, alors même que la demande mondiale ne faiblit pas.
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